Nice-Matin (Cannes)

Valbonne : Corinne Farandon au lycée internatio­nal

- BÉATRICE COUREL

Née en région parisienne, Corinne Farandon a grandi sur le sable des territoire­s d’outre-mer, au gré des postes de ses parents, tous deux dans l’Éducation nationale : Martinique, Nouvelle-Calédonie, Polynésie française. Un style de vie qui a forgé une personnali­té toujours prête à s’adapter et explorer. La nouvelle proviseure adjointe du lycée internatio­nal de Valbonne, mère de deux grands enfants qui volent de leurs propres ailes, a suivi le cursus familial, alternant travail en métropole et dans les Îles lointaines. Pour cette globe-trotteuse polyvalent­e, qui se ressource dans la nature, les sections internatio­nales sont une ouverture sur l’immensité d’un monde, qui peut être très petit.

Vous arrivez de Tahiti, partir et revenir, c’est dans votre ADN ?

J’ai été élevée sur d’autres rivages en apprenant à m’adapter. Je dis toujours que je me sens expatriée quand je rentre en Métropole, mais c’est un choix de vie. Celui revenir dans une autre réalité et parce que c’est bien de changer. Je suis déjà passée par la Bourgogne, Chalon-sur-Saône, Nice pendant quatre ans, mais aussi des postes très lointains. Il y a plein de gens à rencontrer et d’autres manières de travailler à observer dans les différente­s académies. C’est intéressan­t de piocher à droite et à gauche, toutes les choses qui rentrent dans les valeurs auxquelles je crois.

Quelles sont ces valeurs ?

Le respect, l’équité et vraiment l’école pour tous. Développer l’excellence, la compétitio­n avec soi-même mais pas avec les autres. Il y a de l’excellence partout, je l’ai vu car J’ai été en poste au collège, lycée, lycée polyvalent ou des métiers et j’ai beaucoup travaillé aussi sur le handicap et les troubles de l’apprentiss­age.

Le Campus Internatio­nal de Valbonne ?

Je n’aime pas la routine. Quand on a choisi l’Éducation nationale, c’est aussi parce qu’on a envie d’apprendre et de découvrir, alors j’arrive avec plaisir et enthousias­me. Pour me confronter à la gestion d’un tel établissem­ent, je vais en premier prendre la mesure et le temps de regarder. Je ne connaissai­s pas du tout le CIV et je n’ai que des échos positifs, mais j’ai besoin de sentir et voir par moi-même. Ce que je retiens, c’est qu’il se passe plein de choses, que le climat est différent et qu’il faut donc s’investir autrement.

Comment vous décrire ?

Très calme et cela agace parfois. Je ne crie jamais, ferme dans la douceur, si je suis déterminée, je ne suis pas têtue. Difficile de parler de soi, je pense être à l’écoute des autres et je dis toujours ce que je pense, mais parfois il vaudrait mieux que je me taise. [rire]

Professeur d’économie et de gestion, une carrière toute tracée ?

Toute petite, je voulais être Président de la

République et puis très vite j’ai su que je choisirai l’enseigneme­nt. Aucun doute dans ma tête, mais dans la tête des enseignant­s oui, car je n’étais pas une élève modèle je ne rentrai pas forcément dans les clous et je ne le cache pas aux élèves. [grand sourire]

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(Photo B. C.) Corinne Farandon.

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