Une rentrée bio et écolo pour élèves
Le recteur de l’académie de Nice, Richard Laganier, a visité hier la ferme agricole de Hautes Combes, où 4 hectares de terres sont cultivés par la commune pour approvisionner les cantines
Les repas 100 % bio des cantines mouansoise, et la régie agricole communale qui les approvisionne, ont inspiré le recteur de l’académie de Nice Richard Laganier, hier. En balade dans les champs de la ferme agricole ou à table, auprès des écoliers de François-Jacob, ce géographe de formation, spécialiste de risques naturels, a découvert avec émerveillement les avancées de la ville en matière de développement durable, son « dada ».
Inédit en France
À 500 mètres du village, à la ferme de Hautes Combes, 4 hectares de terres agricoles sont cultivés par le personnel communal. De quoi approvisionner en légumes les repas % bio de quelque 1 200 élèves. C’est la seule commune de France à servir du 100 % bio de la crèche au collège. « De 0 à 15 ans, on mange 100 % bio, le tout sans toucher au prix des repas payés par les familles, souligne l’adjoint Gilles Pérole. Le coût de production des légumes est plus cher qu’un grossiste qui irait s’approvisionner en Espagne. Le prix de moyen des légumes s’élève à 3,5 euros le kilo. Mais ce surcoût est absorbé par d’autres économies : réduction du gaspillage alimentaire (on est passé de 145 gr à 30 grammes de déchets dans les assiettes), menu végétale deux fois par semaine...»
« Diffuser le message auprès des familles »
« C’est un très bel exemple, un très beau modèle autour de l’alimentation durable, soulignait le recteur. Ce qui se fait ici c’est emblématique de ce qu’on aimerait voir un peu partout. On fait un gros travail à l’échelle de l’académie pour porter de façon très concrète cette notion de développement durable dans les établissements. Le biais de l’alimentation permet d’asseoir de façon durable cet enjeu, car on touche directement les élèves. Ces futurs citoyens ont la capacité à diffuser le message auprès de leur famille et à porter ces valeurs et ces pratiques extrêmement importantes. »
Un cercle vertueux
Des écoliers viennent régulièrement à la ferme suivre des classes alimentation durable, des ateliers plantation, ateliers cuisine... Certains viennent une fois par mois suivre l’évolution des plantations.
« On a fait une enquête, indique Gilles Pérole. 87 % des familles disent qu’elles ont modifié leurs pratiques alimentaires à partir de ce que les enfants racontaient de la cantine. »
« C’est un cercle très vertueux, commentait le recteur. On le voit aussi dans tout le travail qui est fait dans les écoles et les collèges autour du compost. Les élèves poussent les familles à s’investir dans ce type de démarche. C’est pour ça qu’à chaque rentrée, je remets l’accent de manière importante sur la question du développement durable, les questions d’alimentation, de mobilité, d’énergie... On désigne des éco-délégués dans les collèges et les lycées et à présent dans les écoles qui s’engagent. Il y a une vraie appétence des jeunes au niveau environnemental. »
La visite s’est poursuivie à l’école primaire François Jacob. Le recteur a discuté avec grand intérêt avec les écoliers autour d’un repas 100 % bio.