Anne Sattonnet sort(ie) de la majorité départementale
Les choses n’auront donc pas traîné, qui en disent long au passage sur l’influence politique de la sénatrice Dominique Estrosi-Sassone dans les Alpes-Maritimes. Elle confie elle-même ne « rien laisser au hasard » .Etleprouve… Mercredi, Anne Sattonnet, vice-présidente LR du Département, en charge du handicap, annonçait sa candidature aux sénatoriales, à la tête d’une liste dissidente divers droite. Jeudi, Dominique EstrosiSassone, qui mène la liste officielle LR, demandait par courrier à Charles-Ange Ginésy et Eric Ciotti de prendre leurs responsabilités en excluant Anne Sattonnet de la majorité départementale.
Ça n’a pas traîné…
Et hier, Eric Ciotti, stigmatisant « une candidature de division, alors que Les Républicains ont réussi à se rassembler sur une liste de large union », a indiqué avoir annoncé à Anne Sattonnet qu’elle ne faisait plus partie de ladite majorité départementale. « Je vais par ailleurs engager une procédure d’exclusion du parti à son encontre », a précisé celui qui est à la fois président de la commission nationale d’investiture et patron de LR dans les Alpes-Maritimes.
Un poil plus embarrassé par la situation, le président du Département Charles-Ange Ginésy, élu en binôme avec Anne Sattonnet aux dernières élections cantonales, s’est néanmoins déclaré «solidaire » de la décision d’Eric Ciotti. En précisant toutefois que la punie gardera son titre de vice-présidente, qui ne peut lui être retiré sans une nouvelle élection, et qu’il va se poser et réfléchir quant au retrait ou pas de sa délégation au handicap.
Sattonnet la joue fine
Anne Sattonnet, qui avait évidemment anticipé cette agitation, a pour sa part adressé un courrier au président du Département. Elle y souligne que « son positionnement politique a toujours été très clair et son engagement sans faille au sein de la majorité départementale ». Pour autant, dans un souci d’apaisement affiché, elle lui indique également « se mettre d’elle-même en retrait du groupe majoritaire, sans pour autant cesser de soutenir l’action départementale ». Voilà qui va faire retomber un brin les tensions, sans enlever le sel d’une rivalité intestine que trancheront les grands électeurs le 27 septembre.