EN MÉMOIRE D’ANNIE
A travers l’Hexagone et outre-Atlantique les hommages affluent pour saluer l’artiste qui s’est éteinte vendredi à Vallauris à l’âge de 92 ans. Ses obsèques seront célébrées samedi à Cannes
Annie aimait le public. Elle appartient au public. Nous allons essayer de permettre à ceux qui le souhaitent de lui rendre hommage », a annoncé Michèle Lebon, la nièce de l’artiste belge disparue vendredi à Vallauris.
Les obsèques de l’interprète de Tata Yoyo, de son vrai nom Léonie Cooreman, seront célébrées samedi, à Cannes, au cimetière Abadie. Elle sera inhumée dans le caveau familial. Il n’y aura pas de célébration religieuse, et, selon les possibilités de distanciation, une cérémonie sera organisée avant l’inhumation.
« Très aimée du public »
Depuis l’annonce de sa brutale disparition, les hommages affluent. De l’Elysée : « Retracer ses soixante-dix années de carrière, c’est égrener un chapelet de tubes, des bulles de bonne humeur ». Du Paris SaintGermain dont elle a été la marraine en 1971 « en interprétant son premier hymne officiel intitulé Allez Paris ». Une carrière discographique riche, lancée dans les années 1950 par Pierre Bourgeois, ancien président de Pathé-Marconi.
Son petit-fils, Emmanuel Jourquin-Bourgeois, qui réside à Sainte-Maxime, a exhumé de ses archives des photos de l’artiste « jamais parues dans la presse, prises dans les années 1950 à l’occasion de cocktails Columbia, label de Pathé-Marconi. Sur celles-ci, figurent également François-Henri Bruno, mari et manager d’Annie que mon grand-père aimait beaucoup. J’ai également des photos de l’artiste avec Piaf et mon grand-père à New York, ainsi que des clichés pris pour des publicités assurées par Annie Cordy et tout à fait originaux ». Car Annie Cordy savait tout faire.
« Chanter, jouer la comédie, se souvient la chanteuse Mireille
Mathieu. Annie était quelqu’un de très populaire et très aimée du public. De 7 à 77 ans, tout le monde l’adorait. Je l’ai rencontré en 1975 pour un show télévisé des Carpentier où nous avions interprété un sketch à partir d’une des scènes de la comédie musicale Hello Dolly qu’elle avait créé alors à Paris. Annie était une femme vraiment chaleureuse. Entière ! Elle vous donnait un bouquet d’amour ! Et surtout, elle apportait le bonheur. Annie avait aussi une extraordinaire vitalité. Une santé de fer ! Une femme qui projetait cette vitalité sur le public à chaque fois qu’elle montait sur une scène ».
« Bonne humeur communicative »
Sur Facebook, Sheila s’est souvenue de « ses éclats de rire et [de] sa bonne humeur communicative ». Disney, à qui la chanteuse belge avait prêté sa voix, lui rend aussi hommage : « Grand-mère Feuillage nous a quittés. Annie Cordy a apporté cette sagesse et cette voix inimitable à ce personnage emblématique de Pocahontas ».
Côté petit écran, Jean-Pierre Foucault a salué la mémoire d’ « une artiste complète, inimitable, unique, fidèle en amitié », et Jean-Pierre Pernaut a rappelé combien « chaque rencontre avec elle était formidable et riche d’émotions ».