Minuit pile, le rideau des snacks de Juan s’est ouvert
Touchés par une fermeture administrative provisoire ordonnée par la préfecture, les établissements du boulevard de la Pinède ont pu rouvrir dans la nuit de vendredi à samedi,
Dans les starting-blocks. Quelques minutes avant la levée de la fermeture administrative les fidèles clients des snacks du boulevard de la Pinède à Juan-les-Pins répondent présents. Un goupe de copains attendent depuis plusieurs minutes en face des enseignes accolé au mur couleur brique tandis que plusieurs filles se précipitent devant le Wall street et le Panini’s Burger dès les rideaux levés. Elles seront les premières à commander. Les snacks peuvent reprendre leur vie.
L’arrêté municipal est tombé le août
Visés par la mesure préfectorale, samedi, à minuit une, les établissements ont pu à nouveau lever leur rideau après 15 jours de régime sec. Obligées de mettre leur clientèle à la disette durant cette période à la suite de la décision prise par l’autorité de l’Etat – largement poussée et soutenue par le maire d’Antibes Jean Leonetti –, les équipes ont pu remettre leurs grils en marche en cette fin de saison estivale.
Un retour de panini nocturne sans, cette fois-ci, craindre une quelconque amende. Et pour cause, depuis le 31 août l’arrêté municipal les obligeants à fermer boutique de minuit à 6 heures du matin est tombé. Texte qui, malgré l’ire du premier magistrat, n’a jamais été suivi par les snacks. Verbalisés à plusieurs reprises pour contrevenir à cette mesure, ces vendeurs de sandwichs et boissons sans alcool ont même attaqué ce choix du maire, qui leur reproche depuis le début « trop de rassemblements problématiques» (voir notre édition du samedi 22 août). De leurs côtés, les responsables des établissements estiment subir une injustice comme ils l’ont répété dans nos colonnes à maintes reprises. « Chaque snack fait travailler environ huit personnes, et plusieurs fournisseurs. [...] On n’est pas responsable de ces bagarres sur le domaine public. On ne vend pas d’alccol. On vend des sandwiches. J’ai personnellement embauché un vigile pour calmer les choses. On fait des efforts mais la mairie nous colle sur le dos tous les problèmes de la station l’été ! L’insécurité, les incivilités, le manque de propreté et même l’épidemie de Covid ! »