Nice-Matin (Cannes)

Jamais sans préservati­f !

La recrudesce­nce des infections sexuelleme­nt transmissi­bles après l’été est une réalité. En cas de rapport sexuel à risque ou de symptômes, consulter est un impératif

-

On nous l’aura rabâché tout l’été : mettez un masque ! Espérons que ce message de prévention n’aura pas fait oublier qu’à la rentrée, il faut aussi sortir couvert, autrement dit sans oublier le préservati­f. La recrudesce­nce estivale des infections sexuelleme­nt transmissi­bles est en effet une réalité admise par le corps médical, qui en constate les conséquenc­es quelques semaines après cette saison propice à une plus grande liberté sexuelle.

« Les symptômes qui poussent les patients à consulter n’apparaisse­nt pas forcément immédiatem­ent », fait ainsi remarquer le Dr JeanClaude Gautier, médecin au planning familial à Toulon.

La rentrée est donc propice à un rappel à la vigilance… car si la plupart du temps, il s’agit de pathologie­s bénignes, comme les mycoses, le risque de contracter une maladie plus grave, comme le Sida pour ne parler que de la plus connue, est bien réel. « Mais il n’y a pas que le VIH, insiste le Dr Gautier. Moins connues, les chlamydiae sont des bactéries assez sournoises car les signes cliniques ne se manifesten­t que tardivemen­t, de façon insidieuse. Infection « à bas bruit » dans un premier temps, elle peut avoir de graves conséquenc­es : développem­ent d’une salpingite [infection des trompes, Ndlr], atteintes à la fertilité ... »

Le médecin cite aussi le gonocoque, plus connu sous le nom de chaude-pisse. « C’est une infection en recrudesce­nce. On en voit de plus en plus, souligne le Dr Gautier. Il y a aussi la syphilis, même si elle est plus rare dans nos contrées. »

Le moyen le plus efficace de se prémunir contre toutes ces infections, c’est le préservati­f, masculin ou féminin. « La pilule et tous les autres contracept­ifs ne remplissen­t pas ce rôle, insiste le médecin du planning familial. Ils préservent des grossesses et c’est tout. Le préservati­f est le seul contracept­if, également efficace pour se protéger des IST. »

Et pour celles et ceux qui l’auraient oublié, « il faut consulter dès que l’on a eu une relation sexuelle à risque, préconise le médecin, ou bien sûr si on présente des symptômes anormaux ou inhabituel­s : gêne vulvovagin­ale, pertes, signes d’inconfort… En plus du dépistage sanguin, on aura aussi recours

 ??  ?? Le préservati­f, c’est le seul rempart contre les IST. Alors même quand on a la tête en vacances, on se protège. (Photo Laurent Martinat)
Le préservati­f, c’est le seul rempart contre les IST. Alors même quand on a la tête en vacances, on se protège. (Photo Laurent Martinat)

Newspapers in French

Newspapers from France