À Minsk comme à Nice les anti-Loukachenko mobilisés
Malgré un déploiement impressionnant de forces de l’ordre et de l’armée, plus d’une centaine de milliers de Bélarusses ont de nouveau défilé hier dans la capitale, Minsk, à l’appel de l’opposition, qui réclame le départ du président Alexandre Loukachenko. Au même moment, sur la promenade des Anglais, à Nice, comme dans de nombreuses villes d’Europe, la communauté bélarusse s’est rassemblée pour apporter son soutien à leurs concitoyens et dénoncer élections truquées, arrestations arbitraires, violences et tortures. Tous vêtus de rouge et de blanc, couleurs de l’opposition, ces Bélarusses azuréens (ils seraient une cinquantaine dans le département) ont scandé « Vive la liberté » et « À bas la dictature », et agité des pancartes.
Le but de cette mobilisation (la quatrième depuis juillet), dont la vidéo sera diffusée sur les réseaux sociaux, n’est pas tant de sensibiliser la communauté internationale, mais de « montrer au peuple bélarus qu’il n’est pas seul ».
Jana est venue de Mandelieu. Elle a quitté son pays il y a ans.
« En France, nous avons la chance de pouvoir manifester librement. Nous mobiliser ce dimanche, c’est le moins que l’on puisse faire », explique celle qui rêve de démocratie et de liberté de la presse, mais craint «une intervention russe, qui pourrait menacer l’indépendance » du pays. Olga, de Nice, est arrivée en France il y a ans, après une demande de droit d’asile « parce qu’en déjà, je ne supportais plus cette dictature ». « On apporte aussi notre soutien financier en récoltant des fonds pour ceux qui sont emprisonnés et qui ne peuvent plus subvenir aux besoins de leur famille », détaille Alena, en France depuis ans, et venue de Villefranche-sur-Mer.