À l’hôpital de Grasse, on roule à l’électrique !
Le centre hospitalier s’est doté de dix vélos à assistance électrique pour les trajets domicile-travail du personnel. Première étape au succès immédiat : les véhicules sont partis comme des petits pains
Un, deux, trois et, hop, y en a plus ! Mis à la location, les dix vélos à assistance électrique (VAE) acquis par le centre hospitalier de Grasse se sont arrachés en quelques heures à peine. Il faut dire que, parmi les 1 300 agents – entre les sites de Clavary et du Petit Paris – il y avait pas mal de candidats. Et que l’affaire a été bien ficelée…
«C’est un projet de longue haleine, démarré en 2018 avec la CAPG, dans le cadre de notre plan mobilité, sourit celle qui en est à l’origine, Nicole Spielmann, responsable du pôle opérationnel et technique. On est pas mal isolé sur le site de Clavary, où l’on est au “tout voiture”. L’année suivante, une enquête auprès du personnel a révélé une envie de changer ces habitudes : là, on a franchi le pas. »
Un parc à vélos prochainement livré
Ainsi, près d’un tiers des agents (411 personnes exactement) a été ciblé, car vivant à 12 km ou moins (aller-retour) de leur lieu de travail. « On a limité la durée de location [entre un et trois mois, pour 16€ par mois] pour avoir un maximum de rotations et que les utilisateurs puissent essaimer dans leur service. » Un premier essai, visant à inciter les agents à « franchir le pas. Un VAE est un investissement conséquent et la location peut aider à aborder les choses plus facilement. Pourtant, ne pas utiliser la voiture, c’est faire des économies...» Les « bécanes » – achetées chez « un fournisseur grassois » – sont là ; maintenant, il faut les infrastructures adéquates.
Là aussi, tout est prévu. « Nous finalisons un projet de parc à vélos sécurisé par badge, avec 20 places. Les travaux devraient débuter sous 15 jours ; des douches sont également à disposition pour les agents locataires. »
Une première dans le département
Un investissement conséquent (20 000€ pour les vélos, 30 000€ pour le parc, en partie subventionné dans le cadre du programme national Alvéole) pour l’hôpital, qui se veut le « premier du département » à mettre en place ce type de service. Mais nécessaire, inscrit, dans « une démarche environnementale mais aussi du point de vue de la santé. »
Nicole Spiellman, qui vient à vélo au travail « depuis six ans » en est convaincue : « Il n’y a aucun aménagement mais ce n’est pas obligatoire d’avoir une piste cyclable pour s’y mettre. Je fais attention et, de chez moi [elle vit près du Petit Paris] à Clavary, je ne me suis jamais sentie en danger. Le matin et le soir, avec les bouchons, je gagne du temps ; puis c’est agréable, on se vide la tête en sortant du travail. » Attendant de « passer l’hiver » pour juger du succès de l’opération – le centre hospitalier d’Aubagne a, d’ailleurs, demandé un retour d’expérience – elle a, tout de même, pensé à la suite...
«On a prévu d’investir encore ; pour l’heure, le service fonctionne pour les trajets domicile-travail ; il n’est pas exclu de renforcer le parc pour les trajets intersites entre Clavary et le Petit Paris. » Avec un objectif en vue : « Si on arrive à convaincre 10 % des agents ciblés, soit une quarantaine d’utilisateurs, ce serait génial. Dans notre enquête, 2,5 % ont assuré utiliser principalement les modes actifs de déplacements [marche, vélo, trottinette...] et 33,5 % de manière occasionnelle. Il y a donc un vrai potentiel...»