Nice-Matin (Cannes)

Bruno Guillon « Je suis un privilégié »

L’animateur vedette des Z’amours sur France 2 est aussi un homme de radio puisqu’il vient de récupérer la tranche 11 h 30-12 h 30 sur RTL tout en conservant la matinale de Fun Radio.

- PROPOS RECUEILLIS PAR MATHIEU FAURE mfaure@nicematin.fr

Nos parents sont généraleme­nt les mieux placés pour décrire ce que l’on fait. Alors quand la maman de Bruno Guillon, du haut de ses 83 ans, doit définir le métier de son fils, la formule est simple : « Il est payé à faire l’imbécile. » Voilà bientôt dix ans que l’animateur radio tient la barre de la matinale de Fun Radio avec Bruno dans la radio, puis, en 2018, il a récupéré la présentati­on des Z’amours sur France 2. Et comme l’homme est un acharné de travail, le voilà aussi sur la case 11 h 30-12 h 30 cette année sur RTL avec Tout à gagner, en duo avec Bérénice Bourgueil. De quoi bien occuper ses journées.

Fun Radio, France , maintenant RTL, ça fait des journées assez chargées, non ?

C’est avant tout un rêve de gosse qui se réalise même si c’est un exercice de style car il faut se lever à trois heures du matin pour la matinale de Fun Radio. Disons que je suis un couche-tôt en semaine, vers  heures. On n’a pas de vie sociale sauf le vendredi et le samedi avec le peu d’amis qu’il me reste. (rires) Mais c’est un métier de passionné alors j’en profite pleinement. Et puis, je fais de la matinale depuis  [il avait commencé sur le / de NRJ, ndlr].

Pourquoi avoir accepté la tranche de RTL alors que vous aviez déjà une matinale et les Z’amours sur France  ?

Être animateur sur RTL, première radio de France, quand vous faites de la radio c’est comme jouer la Ligue des champions au football. Il n’y a même pas débat. J’avais déjà la matinale sur Fun Radio et je me suis posé la question d’animer les deux, c’est vrai. Au final, j’y arrive car je m’appuie sur deux équipes canons, il faut savoir déléguer et aussi bien s’entourer. Si c’est le cas, le travail aidant, vous pouvez tout bien faire.

FunRadioet­RTL,onne s’adresse pas au même public.

Ilyauncôté­unpeu schizophrè­ne, c’est vrai. Ce sont deux émissions différente­s, pour deux cibles différente­s. Mais je reste le même, avec ma façon de présenter. C’est comme dans un orchestre, vous avez vos gammes et ensuite vous ajoutez un alto ici, un bémol par là pour trouver l’accord parfait afin de jouer la bonne musique au bon public.

Quel est le concept de Tout à gagner surRTL?

J’ai toujours aimé la case “jeux” de RTL, petit j’écoutais Casino Parade avec Fabrice. Cette case est un rendez-vous culte de la fin de matinée. On a voulu en faire une émission populaire, de divertisse­ment, avec des candidats que l’on teste sur des questions de culture générale sur une minute avec  euros à la clé. Notre mission, avec Bérénice Bourgeuil, c’est de changer les idées des gens. C’est une nouvelle émission et on est très content de l’accompagne­r.

On imagine que l’opportunit­é de boucler une décennie à la tête de la matinale de Fun Radio a motivé votre choix de cumuler avec RTL ?

Ce n’est pas anodin de faire dix ans à la tête d’une émission de radio, c’est vrai. Surtout une matinale car c’est le créneau phare de la radio. C’est notre JT de  heures, notre prime time. Pour faire une matinale, il faut l’envie qui va avec mais aussi la vie qui va avec. Certains ont besoin d’un café pour démarrer leur journée, moi j’ai besoin d’un micro. Si on ne fait pas ce créneau très matinal par passion, on se brûle les ailes très rapidement car c’est un exercice de style qui demande du travail et de l’organisati­on. Mais surtout de l’envie.

Sur RTL, vous allez être en concurrenc­e... avec vous-même puisque vous présentez aussi les Z’amours sur France  à la même case horaire...

Ce n’est pas le même public donc c’est simplement un hasard. (rires) Mais j’aime beaucoup cette émission sur France . Quand on a fait appel à moi en , c’était aussi pour remettre les candidats au coeur du jeu et, également, rajeunir l’émission. C’est et ça doit rester un jeu propice aux confidence­s. Les meilleures histoires restent celles racontées par les couples, qu’ils soient jeunes ou plus âgés. J’aime le côté décalé de cette émission. Quelque part, ce programme est une vraie cour de récréation et j’ai la chance de ne jamais être blasé de rien.

Il faut pouvoir tenir la cadence mine de rien...

Si on aime ce que l’on fait, ça passe. De temps en temps, je m’autorise une micro-sieste l’après-midi pour recharger les batteries mais je m’amuse en travaillan­t. Je n’ai jamais l’impression d’être dans la difficulté ou l’obligation. J’ai conscience que je me lève très tôt mais je ne vais pas dans mes étables pour m’occuper du vêlage comme un agriculteu­r, j’ai des conditions de travail bien moins difficiles. Je suis un privilégié.

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Certains ont besoin d’un café pour démarrer leur journée, moi j’ai besoin d’un micro”

sur Fun Radio. du lundi au vendredi, 6h-9h, du lundi au vendredi 11h30-12h30, sur RTL. samedi, 11h30, sur France 2. du lundi au

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