Nice-Matin (Cannes)

Gagner pour se lancer

Après deux matchs nuls frustrants, le Stade Niçois, emmené par le demi de mêlée Paul Champin, a besoin d’une victoire pour démarrer vraiment sa saison

- PROPOS RECUEILLIS PAR SYLVAIN MUSTAPIC

Titulaire lors des deux premières journées et capitaine samedi dernier, le demi de mêlée du Stade Niçois Paul Champin (25 ans) évoque le début de saison des Azuréens, marqué par deux matchs nuls contre Albi et Tarbes, sa vision du championna­t, la concurrenc­e et se projette sur la suite du championna­t.

Paul, quel regard portes-tu sur cette entame de saison ?

Le bilan est mitigé. Contre Albi, on est sorti assez déçu car la victoire nous tendait les bras, mais on gère mal la fin de match en encaissant un essai de pénalité. À Tarbes on est ressorti frustré, mais on ne peut s’en prendre qu’à nous-mêmes car notre première mi-temps a été catastroph­ique. Ensuite, on a fait preuve de solidarité, et on aurait pu arracher la victoire à la fin. Ça n’aurait pas été un hold-up. Faire des nuls contre Albi et Tarbes ne sont pas des contre-performanc­es, mais je persiste à penser qu’on aurait dû gagner ces matchs. Il y a beaucoup de regrets. Et tous les joueurs sont de cet avis. On ne se satisfait pas de ces deux nuls.

Parvenez-vous à vous situer dans ce championna­t par rapport à la concurrenc­e ?

Ce n’est que le début. Au-delà de nos matchs, quand on voit les autres résultats, on se dit que ce sera assez homogène. On retrouve nos points forts et les points sur lesquels on doit travailler.

« Dans le grand bain, tout de suite »

La différence avec la Fédérale  ?

Les ténors comme Bourg-enBresse, Narbonne ou Aubenas, sont au même niveau. Maintenant, il y a une certaine homogénéit­é. Sur chaque rencontre, au niveau du rythme, des contacts, c’est raide ! Il n’y a pas de petit match, de petit investisse­ment. En face, il y a des gabarits dans chaque club, des mecs qui vont à  , donc c’est du très bon niveau. C’est ce à quoi on s’attendait : se « filer » chaque week-end et avoir de grosses équipes en face.

Après une longue coupure, est-ce que cette grande intensité rend les choses plus difficiles ?

Je dirais que ça facilite plutôt les choses car ça nous lance dans le grand bain tout de suite. Quand on a vu le calendrier avec la réception d’Albi d’entrée, on savait que l’on avait un gros test pour se jauger. En tant que joueur, chaque weekend, c’est du plaisir car il y a de la compétitio­n, rien n’est joué à l’avance. C’est toujours bien d’avoir de grosses équipes à affronter d’entrée de jeu.

Cet été, l’effectif a été grandement remodelé. Comment se passe l’acquisitio­n des automatism­es ?

Même s’il y a eu une longue période de travail, le fait de ne reprendre le ballon que mi-juillet a été handicapan­t pour peaufiner les automatism­es. Il y a eu beaucoup de changement­s, il faut attendre que la mayonnaise prenne. On essaie de se régler entre nous au niveau des troisquart­s, de la charnière, avec les nouveaux joueurs qui essaient d’apporter leur vision. Devant, en conquête, même si on a gardé John (Mace, Ndlr) en capitaine de touche, on a encore des réglages à faire. En mêlée aussi, les nouveaux piliers arrivés se cherchent encore, comme on se cherche un peu partout. On continue à travailler, sans se poser de question, mais ça prend du temps.

« Oui, c’est victoire

obligatoir­e »

Par le passé, vous vous partagiez le poste avec Geoffrey Cazanave à la mêlée. Cette année, vous êtes trois avec l’arrivée d’Agustin Ormaechea. Comment ça se passe entre vous ?

Super bien ! Avec « Caza », c’était déjà le cas l’année dernière. On a une concurrenc­e très saine. Je suis ravi de travailler chaque jour avec des mecs comme ça. Agustin est blessé, donc pour le moment on se partage le temps de jeu avec Geoffrey. Après, ce sera toujours intéressan­t dans la rotation d’avoir nos trois profils car on est différents. C’est un gros plus pour l’équipe.

Comment vois-tu la suite ?

C’est encore un peu trop tôt, mais il va falloir que l’on se rapproche de l’objectif que l’on s’est fixé pour Noël. Il faut qu’à ce moment-là, on ait des raisons d’espérer et de continuer à travailler. La saison va être très longue. Quand on voit l’intensité des matchs, on se rend compte que la richesse de l’effectif va être très importante. Au vu des matchs et des résultats, certaines équipes feront la différence sur ce point-là.

Est-ce qu’il est déjà obligatoir­e de s’imposer devant Chambéry samedi ?

On est certes invaincu, mais on aimerait engranger  points. Ça nous mettrait en confiance et nous permettrai­t de lancer la saison. On n’a pas prévu de perdre à la maison cette année, donc c’est aussi un objectif à respecter. Oui contre Chambéry, c’est victoire obligatoir­e.

 ?? (Photo Sylvain Mustapic) ?? Contre Albi, en ouverture du championna­t, les Niçois avaient mal géré la fin de match.
(Photo Sylvain Mustapic) Contre Albi, en ouverture du championna­t, les Niçois avaient mal géré la fin de match.

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