Des formations en amont
Concrètement, un kiné qui souhaite pouvoir effectuer des prélèvements naso-pharyngés devra d’abord suivre une formation composée d’une partie théorique et d’une partie pratique. « Elle sera dispensée par des médecins. Ils évoqueront notamment les questions indispensables à poser au patient pour vérifier s’il n’a pas de contre-indication du type traitement par anticoagulants ou cloison nasale déviée. Ils vont aussi montrer comment manipuler l’écouvillon nasal pour que le prélèvement soit fait de manière efficace », explique Maurice Ramin. Le kiné devra ensuite se rapprocher d’un labo pour se fournir en écouvillons et mettre en place l’organisation pratique. Il pourra prélever dans son cabinet. Le cas échéant, il lui faudra prévoir un espace dédié afin que les patients habituels ne croisent pas ceux qui viennent pour un test PCR. « Il est également possible de faire le prélèvement à domicile. Cela peut être pratique pour les personnes que nous avons l’habitude de traiter et qui peuvent difficilement se déplacer jusqu’à un labo. »
Côté financement, l’acte est pris en charge par l’Assurance-maladie. « Nous allons faire les prélèvements pour aider à désengorger les files d’attente devant les cabinets, rappelle Maurice Ramin. Toutefois, notre coeur de métier reste la kinésithérapie, nous n’avons pas vocation à remplacer les techniciens de labo. D’ailleurs, tous les confrères ne vont pas s’y mettre. Le choix est totalement libre. »