Robert Détroyat, un glorieux aîné
C’est « l’héritage » laissé par le tout jeune retraité amiral Prazuck, ancien chef d’état-major de la Marine. Depuis le 1er septembre dernier, les neuf groupements et compagnies de fusiliers marins portent le nom d’un compagnon de la Libération ayant servi glorieusement au sein du 1er Bataillon de fusiliers marins ou du 1er Régiment de fusiliers marins pendant la seconde guerre mondiale.
Plus grosse unité de la spécialité, avec quelque 700 hommes, le Groupement de fusiliers marins Méditerranée n’a bien évidemment pas échappé à cette révolution symbolique et porte aujourd’hui le nom de Robert Détroyat. Né en 1911, ce dernier entre à l’École navale en 1929, avant de rejoindre les Forces navales du Levant à Beyrouth. À sa demande, il est muté deux ans plus tard à Lorient pour suivre le cours des fusiliers marins.
En février 1940, alors que la France est en guerre, il prend le commandement du Chasseur 5, basé à Cherbourg, et sera cité à l’ordre des forces de mer pour avoir « vaillamment pris part aux opérations en mer du Nord »et avoir, « sous un violent bombardement exécuté par 34 avions ennemis », sauvé l’équipage du torpilleur « Orage », alors en feu.
En 1941, alors que le Maréchal Pétain signe l’armistice, Robert Détroyat répond à l’appel du général de Gaulle et se voit confier la mission de former une unité de fusiliers marins.
Il prend ainsi le commandement du 1er Bataillon de fusiliers marins (BFM), avec lequel il s’illustre au Gabon, à Qastina (bande de Gaza), en Syrie, et à Mezze, près de Damas où il sera mortellement blessé.