Dérivés du sang : le coup de gueule de Guy Anastile
Ce week-end, Guy Anastile, conseiller municipal, était à Paris en sa qualité président de l’Union départementale des associations de donneurs de sang pour l’assemblée générale de la structure nationale et devait rencontrer Olivier Véran, le ministre de la Santé. Afin de lui remettre une lettre ouverte disant « Non à la commercialisation des dérivés du sang par les multinationales. » En l’absence du ministre, la missive a été remise à son cabinet avec copie au préfet et aux parlementaires du département.
De quoi s’agit-il exactement ?
Nous donnons gracieusement notre sang, nos plaquettes, nos plasmas. La France est autosuffisante dans tous ces domaines sauf pour les dérivés du plasma qui servent à fabriquer des médicaments. C’est le Laboratoire de Fractionnement et de Biotechnologies, le LFB, qui s’occupe de cette fabrication en France. Depuis plusieurs années il y a un projet de construction d’une usine dans le Nord qui permettrait à la France de devenir autosuffisante et de pouvoir fabriquer davantage de médicaments.
Pourquoi êtes-vous inquiet ?
Il y a des tentatives parlementaires de mettre sur le marché des médicaments dérivés du sang importés de pays où les donneurs de plasma sont rémunérés et donc prélevés dans des couches de population défavorisées ou miséreuses.
Donc au détriment du LFB français ?
Exactement. Cela est d’autant plus absurde que, nous l’avons bien vu au printemps dernier, qu’il est dangereux que notre pays dépende de pays étrangers pour soigner sa population. Le Président de la République n’a-t-il pas déclaré le avril dernier que « la France doit réviser certaines doctrines d’organisation de son système de santé et apporter des réponses ambitieuses et audacieuses afin de construire une indépendance sanitaire. » C’est maintenant qu’il faut agir !