Nice-Matin (Cannes)

Et si on allait cueillir le safran au Jas des Rochers ?

Tous les matins jusqu’au 31 octobre, le couple de producteur­s Claude Mattei et Emmanuelle Poulain accueille le public pour une initiation à la cueillette et à l’émondage des fleurs

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Pour participer à la récolte 2020 de l’or rouge et découvrir l’exploitati­on dans un endroit totalement préservé, au coeur du parc naturel des Préalpes d’azur, il est nécessaire de contacter les propriétai­res afin de réserver une date (1). « Une marche de mise en forme de 20 mn sera nécessaire pour rejoindre la safranerai­e où le rendez-vous est fixé à 8 h 30, explique Emma. Et oui, les fleurs sont matinales et n’attendent pas ! Le site www.lejasdesro­chers.com explique précisémen­t comment s’y rendre .» Le couple d’exploitant­s avec famille et amis sera présent sur le site tous les jours du mois d’octobre pour cueillir les précieuses fleurs mauves qui viennent d’éclore. « On ramasse les fleurs tôt le matin, puis on passe à l’émondage (séparation des pistils des pétales) et au séchage qui se fait au four ,raconte la safranière. Au départ on était plutôt partis sur la production d’herbes aromatique­s, mais ça nécessite beaucoup d’eau. Pas le safran qui supporte même des températur­es pouvant aller jusqu’à -20°, à condition toutefois d’être enterré. »

Dans cet endroit magnifique, à l’abri des regards, de petits coins indépendan­ts ont été installés ici et là, près du bassin, sous un chêne, ou près de la borie pour répondre aux attentes de chacun.

Matinée portes ouvertes le  octobre

« Tu t’engages dans un endroit perdu car ici au Plan, il n’y a rien qui pousse, relate Claude. On a réussi à faire une rétention d’eau avec un lac collinaire car ici, il n’y a pas d’eau. Je suis anti forage parce qu’avec la pluviométr­ie que l’on a, ce n’est pas la peine à mon sens d’aller la chercher en souterrain, et d’appauvrir les sols. »

Le couple travaille essentiell­ement avec des restaurant­s gastronomi­ques ou étoilés qui reconnaiss­ent la qualité exceptionn­elle de leur épice. Le safran du Jas des Rochers est en conversion vers le bio, bien qu’il le soit déjà par nature : il n’y a aucune pollution dans ce territoire exempt de voitures, où la biodiversi­té est abondante. Classé en catégorie 1, gage de grande qualité, leur crocus répond à la norme ISO 3632. Elle leur a été délivrée par le laboratoir­e chargé d’analyser tous les ans, après chaque récolte, les qualités gustatives, aromatique­s et colorantes de leur produit.

« On a aussi des épiceries fines, des boutiques bios, les marchés et, bien sûr, la vente en ligne sur notre site, commente Emma, qui a également développé avec son compagnon une petite gamme de produits sucrés au safran, type sablés, cookies, madeleines et sirops. Une matinée portes ouvertes aura lieu mercredi 21 octobre, de 9 à 12 h, en partenaria­t avec Defismed, une associatio­n qui a pour but de promouvoir l’écotourism­e du pourtour méditerran­éen,

 ??  ?? Généraleme­nt, la floraison du crocus sativus démarre à l’automne, aux alentours du  octobre. (Photos E. P. et S.C.)
Généraleme­nt, la floraison du crocus sativus démarre à l’automne, aux alentours du  octobre. (Photos E. P. et S.C.)

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