Nice-Matin (Cannes)

Cannes : Kevin Amiel dans l’ombre de Pavarotti

Le jeune chanteur interpréte­ra aujourd’hui à 16 h 30 au théâtre Debussy un florilège des « tubes » du célèbre ténor lors d’un concert exceptionn­el avec l’orchestre de Cannes

- PROPOS RECUEILLIS PAR PHILIPPE DEPETRIS

Luciano Pavarotti aurait eu 85 ans cette semaine. Emporté en 2007, le célèbre ténor a marqué son siècle. L’orchestre de Cannes et son chef Benjamin Lévy lui rendent hommage en invitant aujourd’hui, dimanche, à 16 h 30 au théâtre Debussy, un jeune ténor français qui, à 31 ans, mène une brillante carrière. Ce même concert est donné à Paris ce jeudi à l’Hôtel des Invalides. Kevin Amiel, nommé aux Victoires de la Musique classique 2020 dans la catégorie « Révélation Artiste Lyrique », est lauréat de nombreux concours. Airs d’opéra et mélodies rendues célèbres par le « tenorissim­o » sont au menu. Rencontre.

Comment êtes-vous devenu chanteur lyrique ?

J’aimais le théâtre et le cinéma et à la suite d’un pari perdu j’ai chanté lors de la fête de mon collège. J’y ai pris goût. J’ai eu la chance de recevoir les conseils d’un professeur et je me suis passionné pour l’art lyrique. L’idée d’en faire mon métier est venue logiquemen­t et les concours et les représenta­tions se sont enchaînés.

Que représente Luciano Pavarotti pour vous ?

C’est avec la voix de Pavarotti que j’ai découvert les beautés du lyrique. Sa carrière, son charisme, sa personnali­té et son engagement en font, pour moi, un exemple. Sur le plan vocal, le timbre, la clarté et la musicalité de sa voix sont extraordin­aires. Il savait transmettr­e sa sensibilit­é et ses émotions. Lorsque je dois interpréte­r un rôle, j’écoute toujours avec soin son interpréta­tion. Cela m’a beaucoup appris et ce n’est pas fini !

Qu’allez-vous interpréte­r ce dimanche ?

Un programme très varié, à l’image de ce que Luciano Pavarotti aimait interpréte­r avec des extraits des opéras Macbeth et Traviata de Verdi, Tosca et La Bohême de Puccini, Lucia de Lammermoor, L’Elixir d’amour et Don Pasquale de Donizetti, ainsi que la Danza de Rossini et des mélodies traditionn­elles italiennes et napolitain­es qu’il offrait au public avec tout son coeur et avec lesquelles il a conquis le monde entier.

Vous avez une passion pour l’opéra italien ?

Le bel canto italien me convient parfaiteme­nt, mais je n’ai aucune exclusive. Je peux me passionner pour d’autres projets ou compositeu­rs que l’on me propose. Étant assez perfection­niste lorsque je m’attelle à une interpréta­tion, j’essaie d’aller jusqu’au bout. J’ai aussi une passion pour Massenet.

Comment vivez-vous cette période difficile ?

Nous avons été beaucoup dans le doute quant à notre devenir d’artistes. J’ai continué à travailler mes rôles, mais j’étais stressé. Mon métier, c’est ma vie. C’est une joie immense de revenir sur les planches, et particuliè­rement de travailler avec Benjamin Lévy et l’orchestre. Nous prenons beaucoup de plaisir ensemble. J’espère que le public éprouvera autant de joie que celle que nous avons à interpréte­r ces répertoire­s.

Places de 11 à 34 €. Rés. sur www.cannestick­et.com ou au 04.92.98.62.77. www.orchestre-cannes.com

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Kevin Amiel rend hommage à Pavarotti avec l’orchestre de Cannes ce dimanche, salle Debussy. (Photo DR)

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