Nice-Matin (Cannes)

Bargème,  heures sur le toit du Var

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M’éloigner de mon smartphone et des réseaux sociaux... L’envie d’une détox digitale hantait mon esprit depuis plusieurs semaines. Pourquoi ne pas rompre le cercle vicieux : Facebook, Instagram, Twitter, mails, appels, sms ? Pour déconnecte­r, vraiment. Au calme, pas trop loin de la côte avec, pour seul compagnon, un appareil photo et pour toit, une chambre d’hôte accueillan­te. Voilà, c’est parti pour 72 heures sur le toit du Var. À Bargème, le plus haut village du départemen­t, perché à 1 097 mètres d’altitude entre Comps, Castellane et Caille. Accroché sur un piton rocheux avec ses quatre tours en ruines tendues vers le ciel, ce fief médiéval qui compte une poignée d’habitants l’hiver et des milliers de pierres reconnecte illico avec la vérité. Écrin de quiétude et d’authentici­té, Bargème m’a permis de me retrouver dans la réalité : paysages grandioses, silence, ciel étoilé.

J’avais imaginé depuis longtemps mon programme : marcher des heures dans la campagne, vivre le moment présent, sourire à des étrangers au détour d’une ruelle, lire, admirer un lever et un coucher de soleil ou tout simplement m’ennuyer. Depuis les remparts du village, j’ai oublié les « j’aime » des réseaux, pour partir à la découverte de vieilles chapelles, d’une ancienne bergerie au bout d’un chemin caillouteu­x, ou d’un cimetière aux croix rouillées. Panoramas balayés par le vent et traversés par l’émotion. La vraie. À refaire, assurément.

FRANZ CHAVAROCHE fchavaroch­e@nicematin.fr (entre deux

jeûnes digitaux, je vous répondrai !)

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