Nice-Matin (Cannes)

Faivre, comme l’an passé ?

Il y a un an tout juste, Mathieu Faivre montait sur la deuxième marche du podium pour la rentrée sur le glacier de Sölden. L’Isolien peut-il aller aussi haut, voire plus, aujourd’hui ?

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Le 27 octobre 2019, Mathieu Faivre ouvrait sa saison par une deuxième place à Sölden. L’Isolien était seulement battu de 54 centièmes par Alexis Pinturault. La saison commençait très fort pour le géantiste. Malheureus­ement, elle ne s’est pas poursuivie de la même manière, l’Azuréen n’ayant plus regoûté ensuite aux podiums. L’hiver n’a pas été complèteme­nt raturé non plus, puisque le géantiste a terminé au septième rang mondial de la discipline, engrangean­t trois autres “top 10”. Des résultats qui n’ont pas contenté pour autant ce perfection­niste, habitué à toucher les sommets (4e en 2016, 2e en 2017).

« Je ne veux plus terminer une manche avec des regrets comme la saison passée, explique le licencié du CS d’Isola 2000. On a identifié les domaines où j’avais péché et je vais essayer de les rectifier. En tout cas, je me sens bien sur les skis et je sors d’une très bonne préparatio­n. J’espère réussir à produire mon ski sur les deux manches et arriver en bas en me disant que j’ai fait le ‘‘taf’’, que je me suis livré à 100 %. S’il y a plus rapide, alors je l’accepterai ». Après un confinemen­t très studieux et une grosse préparatio­n physique, l’Isolien a retrouvé les pistes cet été plein d’envie.

A 28 ans et après sept saisons parmi les meilleurs mondiaux, Faivre doit arriver dans son âge d’or de skieur. « Ce n’est plus le petit jeune du groupe. Il a de l’expérience et de la maturité », expose Frédéric

Perrin, son entraîneur en Equipe de France. « Il doit maintenant en profiter, retrouver la sérénité qu’il a pu avoir il y a trois ans. Mathieu est toujours à la recherche de la perfection et ça l’inhibe un peu. J’espère que dimanche (aujourd’hui), et pendant toute la saison, il arrivera à se désinhiber. A jouer, se livrer à fond, avec un engagement total et une justesse technique sur les deux manches ».

Depuis la retraite de l’ogre Marcel Hirscher (6 petits globes de géant), le classement général de la spécialité s’est ouvert et plusieurs skieurs se sont partagé l’énorme gâteau laissé l’an passé par l’ancien patron autrichien. Kristoffer­sen (vainqueur du petit globe), Pinturault, Zubcic, Kranjec et Ford ont tous goûté à la victoire. Une position accessible pour Faivre, qui totalise sept podiums et une victoire (devant Hirscher) dans sa carrière. « Je n’ai pas d’objectifs purement comptables, mais à la fin de la saison, j’espère que j’aurai réussi à améliorer mes faiblesses et

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Mathieu est toujours à la recherche de la perfection et ça l’inhibe un peu. ” Frédéric Perrin, entraîneur de l’Equipe de France de géant

surtout que j’aurai retrouvé la liberté sur mes skis. Que je me serai autant éclaté qu’à Sölden », disait le natif de Nice il y a quelques jours. « On n’a pas besoin de lui fixer un objectif, il le fait de lui-même » ,reprend Perrin. « Le podium, la victoire, 1re manche à 10h, 2e à 13h15.

Calendrier des Coupes du monde :

Sölden (aujourd’hui), Val d’Isère (5-6 décembre), Alta Badia (20 décembre),Adelboden (8-9 janvier), Bansko (27-28 février), Kranjska Gora (13 mars), Lenzerheid­e (21 mars).

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Il y a un an, Mathieu Faivre était monté sur le podium (e) à Sölden. (Photo AFP)

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