Envibus : quels changements apporter sur les lignes ?
Prévue de longue date, mais freinée par la pandémie, la concertation pour la restructuration du réseau a débuté. On passe la première avec un questionnaire à bord des bus et en ligne
Vous prenez le bus, régulièrement ou ponctuellement ? Vous l’utilisez pour aller travailler, aller au lycée ou rendre visite à quelqu’un ou encore faire les courses ? Quelle que soit votre raison ou votre situation personnelle, vous voyager sur le réseau Envibus et vous avez votre mot à dire sur la restructuration des lignes ! Cela tombe bien, une concertation vient de débuter.
. pourquoi restructurer ?
Avec la mise en service du bus-tra m, les cartes du réseau qui se déploie sur le territoire de la Communauté de Sophia Antipolis (Casa) sont entièrement rebattues. Avec pour fil conducteur, la ligne A, celle du bus-tram, entre Antibes et la technopole dont le chantier se poursuit depuis la rentrée, route de Grasse. On ambitionne un nouveau réseau à partir de 2021. Il s’agit d’éviter ou de limiter les doublons, certaines lignes perdant de leur pertinence. Mais, pas question pour les décideurs d’imposer un nouveau réseau. En début d’année, avec le lancement du bustram, une concertation avec les usagers était annoncée pour le printemps suivant. Mais la pandémie de coronavirus et le confinement sont passés par là.
. Quelle
? concertation
La concertation promise est enfin là ! Mais revue à l’aune de la pandémie comme le stipule la Casa : « Les conditions imposées par la crise sanitaire nous obligent à nous réinterroger pour concilier besoins en déplacements dans un contexte budgétaire contraint. » Avec la mise en place, comme le prévoit la loi d’orientation des mobilités, d’un comité des partenaires (voir plus loin) et une participation des voyageurs. Par quel biais ? À bord des bus ou en ligne sur le site Internet d’Envibus (1), par envoi mail pour les abonnés. Tout le monde est invité à remplir un questionnaire. L’objectif est affiché « Ensemble, construisons un réseau efficace ! » Une vingtaine de questions à réponses multiples portent à la fois sur les habitudes des voyageurs et sur leurs « choix essentiels pour la restructuration du réseau. » Évidemment, même si vous ne prenez pas régulièrement le bus, vous pouvez participer au questionnaire. Bref, c’est toute la population qui est invitée à apporter sa pierre à l’édifice.
. Quels partenaires ?
Il est imposé par la loi d’orientation des mobilités et a été instauré en conseil communautaire le 27 juillet 2020. Une première réunion de lancement a eu lieu le 7 septembre. Il est composé des représentants des communes (Biot, Valbonne, Vallauris et Villeneuve-Loubet), des collèges, lycées, université et Skema, des employeurs (Sophia Club Entreprises et Club des entreprises de Villeuneuve-Loubet), du Conseil de développement de Sophia, du commerce (association des commerçants), des associations pour l’accessibilité de tous (Accéder Côte d’Azur et APF 06) et bien sûr des usagers, avec les associations Usagers du transport public et Choisir le Vélo.
. Quelles missions ?
L’évolution de l’offre Envibus, la p olitique tarifaire, l’élaboration du Plan de mobilité (ex-Plan de déplacements urbains), l’évolution du Versement Mobilité (la participation versée par les entreprises pour les employés qui prennent le bus), les schémas directeurs cyclable et covoiturage, la qualité et l’information sur le réseau.
. Et puis pour la suite ?
Après les ajustements ponctuels du réseau réalisés récemment, à la suite notamment de plaintes et de pétitions, et le retour de certaines lignes, comme la 100 express, et la fin de la concertation, un point d’étape sera fait par le comité des partenaires. L’objectif visé est de 3 000 questionnaires remplis, soit 10 % des usagers. Le dépouillement se fera du 9 au 20 novembre, avec le 7 décembre la présentation des résultats et la proposition des principes du réseau 2021. En janvier, le nouveau réseau sera testé et ajusté selon l’évolution de la fréquentation. On espère qu’en 2022, le réseau sera effectif. Tout sera lié, bien sûr, à l’évolution de la conjoncture économique. C’est en 2023 que la totalité du bus-tram doit être fonctionnelle sur le territoire.
1. www.envibus.fr