Nice-Matin (Cannes)

Les bâtiments classés bientôt mieux protégés

L’architecte des bâtiments de France propose de réajuster la zone de protection de quatre édifices historique­s pour une meilleure prise en compte du territoire

- VIVIEN SEILLER vseiller@nicematin.fr

La Bastide du Roy, le pont du Bourget, la villa El Djézaïr et la chapelle Saint-Jean. Quatre édifices antibois concernés par une modificati­on de leur périmètre de protection. Comme l’ensemble des monuments classés historique­s au niveau national, ces bâtiments bénéficien­t automatiqu­ement d’un périmètre de protection de 500 mètres mais celui-ci est amené à évoluer. Le but, retracer ces contours de manière plus précise en collant mieux aux spécificit­és du territoire. Une décision abordée dernièreme­nt en conseil municipal. En charge de la création de Périmètres Délimités des Abords (PDA), l’architecte des bâtiments de France (ABF) propose à la commune un redécoupag­e qui ne convient pas à l’opposition, Arnaud Vié en premier lieu (RN).

La qualité plutôt que la quantité ?

« Redéfinir ces secteurs protégés est une obligation légale mais nous avons plusieurs désaccords avec cette redéfiniti­on, argue l’élu de la liste Antibes Retrouvé, opposé à la modificati­on. Si l'avis de la commune est nécessaire pour valider ces périmètres, ça signifie qu'on a une certaine marge de manoeuvre. On aimerait qu'elle soit mise au service de périmètres un peu plus grands pour protéger un maximum de notre territoire et de la visibilité de notre patrimoine historique. »

« On a substitué sur le plan culturel de préservati­on du patrimoine une vision quantitati­ve à une vision qualitativ­e, répond le maire Jean Leonetti. Avant de préciser « l’Architecte du Bâtiment de France place toutes ses zones en avis conformes.

Personne, aucun maire ne peut avoir le droit de déposer ou d’accorder un permis de construire. »

Si les périmètres seront moins larges, ils iront dans le sens de la préservati­on des paysages et des terres non bâties. Selon l’opposante Michèle Muratore (liste La Gauche solidaire, écologique et démocratiq­ue), « il manque des bâtiments remarquabl­es qui devraient être protégés », comme la Bastide de la Marjolaine ou les bains romains. «Onest dans une première étape de protection, tempère le premier magistrat. Elle peut être suivie de modificati­ons.

Ce n’est pas une décision définitive, mais une protection supplément­aire. »

Les PDA doivent désormais faire l’objet d’une enquête publique.

 ??  ?? La villa El Djézaïr fait partie des quatre monuments historique­s soumis à une modificati­on de Périmètres Délimités des Abords (PDA). (Photo archives Eric Ottino)
La villa El Djézaïr fait partie des quatre monuments historique­s soumis à une modificati­on de Périmètres Délimités des Abords (PDA). (Photo archives Eric Ottino)

Newspapers in French

Newspapers from France