Nice-Matin (Cannes)

Expérience carrément inouïe chez les Inuits !

Le globe-trotter comédien Eric Bouvron propose son nouveau voyage Le Thé sur la banquise. Une rencontre hors du commun à découvrir au théâtre Le Tribunal cette semaine

- PROPOS RECUEILLIS PAR MARGOT DASQUE mdasque@nicematin.fr

Comme une escale. Si Eric Bouvron aime à parcourir le monde, il n’en oublie jamais pour autant de faire étape auprès des siens. Preuve en est avec son retour cette semaine sur les planches antiboises. Après avoir arpenté les dunes ensablées, le comédien a pris le parti du choc thermique. Avec Le Thé sur la banquise, l’auteur globe-trotter invite le public du théâtre Le Tribunal à se perdre dans les étendues immaculées. Et quoi de mieux que de faire bosser ses zygomatiqu­es pour se réchauffer dans le grand froid ? Pari tenu dès jeudi !

Pourquoi la banquise ?

On m’a soufflé l’idée lorsque j’étais en vadrouille avec les Bushmen en Australie. Il faut savoir que le froid ne m’attire pas particuliè­rement… Mais ma curiosité a été piquée.

Donc vous êtes parti là-bas ?

Je voyage toujours dans les pays que je raconte sur scène. J’avais besoin de ce vécu avec les Inuits, j’ai trouvé de la beauté dans cette immensité blanche. Entre le désert et là-bas il y a de réelles similitude­s : ce sont des peuples qui se battent pour survivre. J’ai aussi vu la place du monde matérialis­te dans leur mode de vie également.

C’est-à-dire ?

Attention ce n’est pas une critique, parce que la technologi­e permet de rester en contact.

Comment avez-vous écrit d’après votre expérience ?

Dans ce cas-ci, je suis allé chercher mes personnage­s car j’avais écrit l’histoire avant. Vous savez, on trouve toujours les mêmes personnage­s sur la planète. Avec de mêmes envies, de mêmes manques. Au final, c’est juste la températur­e et le look qui change !

Vous incarnez Monsieur Mulot.

Il est administra­teur de ministre de l’écologie en France. Du genre à faire des petits jobs. Et on l’envoie trouver le dernier ours polaire sur la banquise. Il se pointe par -° avec sa cravate sur place. En plus, il est allergique aux animaux… C’est un Mister Bean en puissance.

Il va faire des grandes rencontres donc…

Il va être mis face à des choses qui le dépassent, à des coutumes qu’il ne connaît pas. Comme monter sur une motoneige conduite par une femme de  ans ou encore rencontre un Danois qui travaille sur une plateforme pétrolière. Et découvrir la fragilité du milieu qui l’entoure…

Il y a un message autour de la préservati­on de notre planète ?

Sans être moralisate­ur ! Je ne suis pas là pour faire un documentai­re. Je suis très sensible à l’état de notre planète et si l’on peut par la même occasion toucher les gens avec une belle histoire, faite d’humour et de froid c’est idéal : rire par -° ça réchauffe le coeur ! [rires]

Votre muse, c’est le voyage ?

Ma réelle passion ce sont les gens, leurs réactions. Ce ne sont pas les paysages qui m’inspirent, mais de voir des humains y évoluer. Je suis également fasciné par les religions, les croyances. Découvrir des peuples qui vivent en osmose avec les éléments c’est quelque chose d’incroyable.

Le Thé sur la banquise, jeudi et vendredi à 20 h 30, samedi à 18 heures et 20 h 30, au théâtre Le Tribunal, 5 place Amiral-Barnaud à Antibes. Tarifs : 12 à 16 euros. 10 euros le jeudi. Rens. 06.43.44.38.21.

 ??  ?? Savoir +
Savoir +
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France