Sophipolis : « Un projet complémentaire...»
L’arrêté municipal de 2017 retirant l’un des permis de construire du complexe a été annulé. Le maire est formel : « Il n’y aura pas de commerces concurrents de ceux en centre-ville »
Tous les permis sont valides. Le chantier est avancé. La colline a été creusée. Les fondations sont posées. On ne va pas replanter des arbres ou laisser tout cela en friche. Et surtout, on ne va pas risquer une procédure coûteuse pour les finances de la Ville, d’autant plus que je le répète, tous les permis sont désormais valides. » Constat pragmatique de Kevin Luciano concernant le projet Sophipolis. Le futur « Business Resort » mêlant commerces, services et complexe hôtelier, chemin de Saint-Bernard, est dans les clous. Après un long chemin semé d’embûches depuis la délivrance du permis initial en 2014. Ce projet aura connu trois maires : Alain Gumiel, qui a accordé le premier permis, Michelle Salucki qui a tenté de stopper le chantier et Kevin Luciano qui inaugurera Sophipolis.
Sur m de surface de plancher
Par un jugement rendu le 10 août dernier, le tribunal administratif de Nice a annulé l’arrêté municipal du 27 décembre 2017 qui retirait, pour des motifs de fraude et à la demande du préfet, le premier permis modificatif délivré à la SCI Sophipolis le 30 janvier 2017. Pour le tribunal, dans ce dossier, il n’y a pas fraude ou volonté de dissimulation, toutes les informations requises pour les modifications ayant été fournies dans le dossier de permis de construire.
Pour mémoire, le deuxième permis modificatif de 2019 a, lui aussi, été sur la sellette, la Ville souhaitant le retirer. Mais, instruction défaillante de la demande de permis, ce permis a donc été validé de façon tacite.
Fort de la décision récente du tribunal administratif, Alain Paget, président de la SCI, l’assure : «La société Sophipolis se trouve maintenant titulaire d’un permis de construire et de permis modificatifs qui lui permettent de réaliser ce projet de 28 052 m2 de surface de plancher et générant plusieurs centaines d’emplois, après avoir été empêchée pendant plusieurs années d’avancer significativement dans la réalisation de cette opération. »
Il précise avoir rencontré le maire récemment élu et que ce dernier « a signifié l’intérêt de la commune au développement du projet tourisme, hôtel-résidence services-activités culturelles. » Ce que confirme Kevin Luciano. « Je trouve que le projet que l’on m’a présenté est esthétique, dessiné par Wilmotte. Ce pourra être une locomotive pour la zone du chemin de Saint-Bernard. » Il est prévu la réalisation, sur plusieurs restanques, de cellules commerciales et, sur la partie la plus haute, d’un grand hôtel, avec piscine. L’ensemble arborant des façades en bois, au milieu d’un aménagement paysager et d’arbres plantés. Et, bien sûr, des parkings. « J’ai posé une contrainte absolue : que l’offre proposée ne fasse pas concurrence aux commerces déjà existant sur la commune. Qu’on trouve autre chose, de différent.
Une centaine d’emplois
Il y a aura aussi une vitrine dédiée à la promotion de Vallauris, avec une exposition de céramique. Le but est d’inciter les clients à visiter le centre-ville et le coeur historique. » Les retombées économiques pour sont bien sûr prises en compte : « Le promoteur m’a assuré que la centaine d’emplois créée bénéficierait en priorité aux habitants de la commune. Et, les taxes ne sont pas négligeables. La taxe d’aménagement, ce sont 2 millions d’euros pour la Ville. » La création d’un grand complexe hôtelier est vue d’un oeil très favorable. « Ce sera un atout important. Vallauris n’a plus d’hôtel. Vu son emplacement, à proximité de Sophia Antipolis et des accès autoroutiers, on peut espérer une clientèle d’affaires. Ce qui nous manque. »