Le Petit bestiaire fantastique de Pascal Renou
Partir en musique à la rencontre d’un univers peuplé de créatures imaginaires et fantastiques, tel est l’objet de la création mondiale destinée aux enfants autant qu’aux parents que propose l’orchestre, placé sous la direction du jeune et talentueux chef Jordan Gudefin, avec le concours expressif du comédien Luc Girerd. Pascal Renou nous présente son oeuvre dans laquelle cordes, vents et percussions décrivent en musique des animaux fantasmagoriques, aujourd’hui à 15 h au théâtre de la Licorne dans le cadre de P’tits Cannes à You.
Quel est votre parcours ?
Je suis trompettiste de formation, et j’ai été directeur d’écoles de musique. Je me consacre désormais à la composition, particulièrement dans une optique pédagogique, avec un catalogue d’oeuvres qui me permettent d’affirmer ma volonté de décloisonner la pratique musicale en sortant de la démarche traditionnelle pour faire se mêler les univers des musiciens, des comédiens et des enfants, et aller le plus possible vers le spectacle vivant. C’est une manière d’encourager des pratiques collectives différentes et valorisantes pour chacun des participants.
Quel est votre propos avec cette oeuvre ?
Il faut faire vivre la musique en la présentant notamment aux enfants de manière directe, afin qu’ils découvrent les instruments ou les voix des comédiens sans le filtre si commun maintenant des écrans auxquels les jeunes sont si habitués.
Cette oeuvre est une commande de l’orchestre de Cannes, qui avait interprété il y a quelques années mon concerto pour cor anglais, créé ici par ma fille Bérengère Renou qui est cor anglais solo de formation.
Quel en est le thème ?
Il s’agit d’une pièce orchestrale de près d’une heure, en sept mouvements qui évoquent des animaux du bestiaire médiéval dans l’univers sonore desquels je souhaite entraîner les auditeurs et particulièrement les enfants. C’est une musique colorée, descriptive dans une écriture à la française, contemporaine, précise et ciselée. Sont ainsi décrits la gargouille, la manticore, l’hippogriffe, le griffon, la licorne, le basilic et le phénix. Entre chaque séquence, un récitant, qui sera le comédien Luc Girerd, donne les clés de l’écoute et dialogue avec l’orchestre pour stimuler l’imagination des auditeurs.
Comment avez-vous travaillé ?
Nous avons beaucoup parlé en amont avec le chef d’orchestre Jordan Gudefin sur la précision de l’écriture qui permet de solliciter tous les instruments avec des soli qui les mettent en avant, tout en préservant le climat sonore et évocateur que je souhaitais instaurer. Je suis heureux qu’il ait compris ma démarche, ce que j’ai pu constater à la faveur des premières répétitions. Je me réjouis de voir et d’entendre pour la première fois vivre cette oeuvre et j’espère qu’il en sera de même pour ceux qui l’écouteront !
Aujourd’hui à 15 heures, théâtre La Licorne, 25 avenue Francis-Tonner. Tarif 8 euros, 5 euros pour les moins de 18 ans.