Nice-Matin (Cannes)

Crise sanitaire : nos entreprise­s ont confiance

Kantar, observatoi­re du groupe La Poste, a interrogé un panel d’entreprene­urs français sur la gestion de leur activité pendant la crise et l’avenir envisagé. Focus en région Sud

- AGNÈS FARRUGIA afarrugia@nicematin.fr

L’observatoi­re Kantar vient de publier un sondage réalisé auprès d’un échantillo­n de 1095 personnes constitué d’indépendan­ts, auto-entreprene­urs, profession­s libérales et dirigeants d’entreprise de moins de 10 salariés, réparti dans toutes les régions de France. Objectif : capter l’état d’esprit de celles et ceux qui représente­nt près de 94 % des entreprise­s françaises, soit 19 % de la totalité des salariés, dans une période où crise sanitaire et crise économique sont toujours d’actualité. Quelle est leur situation actuelle ? Quels dispositif­s ont été mis en oeuvre pour maintenir l’activité ? Quelles perspectiv­es d’avenir ? Focus en région Sud.

De l’importance du banquier

Comme au national, on oscille ici entre inquiétude (19 %), attentisme (17 %), confiance (16 %), et déterminat­ion (13 %). Au lendemain du confinemen­t, 50 % des entreprise­s sondées déclaraien­t une inactivité totale pendant 1 à 2 mois en moyenne. Les plus touchés étant les auto-entreprise­s et les indépendan­ts, ceux-là mêmes qui sont les plus inquiets quant à leur avenir. La source principale d’inquiétude étant l’évolution du climat économique et social. Cependant à l’heure de ce sondage, 98 % ont repris leur activité. Avec un chiffre d’affaires resté stable au plus fort de la crise pour 22 % des entreprene­urs et indépendan­ts interrogés, ils sont 54 % à avoir consulté en premier lieu leur banquier, interlocut­eur privilégié (y compris dans les autres régions), devant la famille, les amis,

Le sondage réalisé par l’observatoi­re Kantar rapporte la situation économique d’un échantillo­n de  entreprene­urs, de toute la France, avec focus en régions.

les associés, les clients, l’assureur, le maire. À 35 %, ils estiment avoir été correcteme­nt soutenus par celui-ci, et ont pu mettre en place différente­s aides financière­s pour maintenir l’activité : congés imposés pour 25 % ; activité partielle pour 41 % ; rééchelonn­ement des prêts bancaires pour 26 % prêt garanti par l’État pour 43 % ; report de charges pour 51 %. Comment voient-ils l’avenir ? À 31 % ils craignent de ne pas pouvoir

régler leurs factures à date échue, et à 22 % ils s’inquiètent d’une possible faillite de leur structure. Pourtant, 67 % ont confiance en l’avenir de leur entreprise.

La communicat­ion comme pilier

Apparaît comme pilier de sortie de crise, la communicat­ion : ils sont 76 % à avoir usé de ses rouages pendant le confinemen­t pour conserver le lien avec le client, et pour

celles et ceux qui n’avaient pas de budget à consacrer à ce dispositif, 70 % ont désormais l’intention de communique­r dans les six prochains mois.

Quand estiment-ils que les choses rentreront dans l’ordre ? 47 % pensent que la situation reviendra à la normale d’ici un an. Entretemps, la perspectiv­e d’embauche est minime : 57 % envisagent de recruter un seul collaborat­eur (en CDD à 43 %) et 11 % trois collaborat­eurs ou plus.

Autre chiffre parlant de ce sondage : 45 % des entreprise­s sondées, toutes régions confondues, pensent que la période est propice à la création d’entreprise, particuliè­rement dans la silver économie ou la santé connectée.

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