Nice-Matin (Cannes)

Florence Simon, maire de Pégomas

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Pour Florence Simon, le discours du président de la République était empreint d’une « extrême violence ».

« Dans la première partie, il s’est justifié d’avoir tout fait au mieux, en concertati­on globale avec l’Europe, ce qui le déculpabil­ise bien au niveau de la prise de décision. Pour lui, ce n’est pas sa responsabi­lité, c’est la nôtre. Pour moi, il n’a tiré aucune leçon du mois de mars. Il nous laisse un jour pour fermer le pays entier alors qu’il aurait pu anticiper en demandant aux bars et restaurant­s d’écouler les stocks. Ce que je trouve violent, c’est que les Alpes-Maritimes ont déjà été placées sous un couvre-feu, donc tous nos restaurate­urs ont dû s’adapter pour ne pas couler. Et là, ils ne leur laissent aucun répit, c’est un manque de considérat­ion général pour tous les Français. » Très remontée contre les annonces, Florence Simon s’est interrogée sur les protocoles renforcés.

« On ne peut pas fonctionne­r sans le maintien du service public. Laisser les écoles ouvertes me semble indispensa­ble vu cette situation où les enfants ont été déscolaris­és pendant trop longtemps. Et puis si on ferme les écoles, on empêche les parents de travailler et ce n’est vraisembla­blement pas l’objectif du gouverneme­nt. Je demande à savoir quels sont les protocoles renforcés. Dans notre commune, hors collège, nous avons  élèves. Si nous devons faire de la distanciat­ion physique et diviser les classes par deux, je ne sais pas comment nous allons encadrer ni dans quel équipement public nous allons mettre  élèves qui ne seront pas pris en charge dans les écoles. C’est une aberration pour moi. Bien que le président compte sur les élus locaux, en tant que maire, je ne vais rien pouvoir faire car je n’ai aucune directive claire. »

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(DR)

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