Nice-Matin (Cannes)

La Toussaint préservée

- CHRISTINE RINAUDO

Hier matin, dès l’annonce de l’attentat, toutes les églises ont été successive­ment fermées et placées sous haute protection policière. Durant de longues heures, le doute a plané sur la suite des événements. Impossible de joindre l’évêché, situé avenue de Sévigné. Puis les choses se sont peu à peu décantées. Dans l’après-midi, on apprenait de la direction du diocèse de Nice que « les célébratio­ns de la Toussaint seraient maintenues, dès aujourd’hui et jusqu’à dimanche inclus. Comme cela devait l’être avant l’attentat ». C’est aussi le cas de la messe que l’évêque célébrera dimanche à Saint-Martin-Vésubie pour les victimes de la tempête Alex.

Mgr André Marceau a par ailleurs publié un communiqué dans lequel il évoque sa peine : « Quelques semaines seulement après le passage dévastateu­r de la tempête Alex, mon émoi ne peut être que fort après ce nouveau drame qui endeuille notre diocèse. Ma tristesse est infinie en tant qu’humain devant ce que d’autres êtres, dits humains, peuvent commettre... »

les Français ! »

À Marie, le glas a sonné

À 15 heures, comme dans tout le pays, l’église Saint-Pons du petit village de Marie, récemment terrassé par la tempête, a sonné le glas en hommage aux victimes de la basilique. Une basilique bâtie entre 1864 et 1868 dans un style néogothiqu­e. Cette constructi­on s’inscrivait alors dans le cadre d’une volonté des autorités

de franciser la ville après l’annexion du comté de Nice à la France : les édifices de style gothique étaient censés être caractéris­tiques d’un style français. D’une intégratio­n. D’un respect. Ce matin, sous les deux tours carrées de 25 mètres surmontant la rosace et ses mystères de l’Assomption, le barbare intégriste en était bien loin…

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