Une paroissienne :
Camille était dans le
(1) tramway hier aux alentours de 9 heures, au niveau de l’arrêt Libération, au nord de Notre-Dame, quand «le conducteur nous a demandé de sortir par la porte arrière, pour notre sécurité, après avoir été bloqués pendant plus de cinq minutes. » Elle raconte : « J’ai vu plein de voitures avec les gyrophares allumés. Je n’ai jamais vu autant de voitures débouler de cette manière. J’ai compris tout de suite qu’il se passait quelque chose. » Ce tragique événement la touche de près : « La basilique Notre-Dame, c’est ma paroisse. Je vais à la messe tous les dimanches. Encore [mercredi] soir, j’ai brûlé un cierge et j’ai fait une prière. Ma mère habite dans le quartier et ç’aurait pu être elle, elle va toujours à cette basilique le matin. »
« Je suis en colère »
Quelques heures après l’attentat, Camille dénonce cet acte terroriste : «Aujourd’hui, je suis en colère. On néglige la protection des églises. Il faut la même protection pour tous les lieux de culte. » Cette Niçoise depuis dix ans rappelle qu’« aucune religion ne cautionne ce genre d’agissements. C’est l’inverse d’un comportement de croyants. Je me demande pourquoi ça ne s’arrête jamais. Ça me rappelle l’attentat du 14Juillet, où je courais sur la promenade des Anglais… » Hier soir, elle avait prévu de se recueillir seule, chez elle, en faisant brûler une bougie sur sa fenêtre en hommage aux victimes. 1. Le prénom a été modifié à la demande de la personne interrogée.