Nice-Matin (Cannes)

Tzanck sur le front pour les soins critiques

- AXELLE TRUQUET atruquet@nicematin.fr

L’Institut Arnault-Tzanck Saint-Laurent-du-Var est un établissem­ent privé à but non lucratif. Un statut un peu particulie­r, à la croisée du public et du privé. Il accueille en ce moment  patients en réanimatio­n. « Nous sommes surtout sollicités pour les soins critiques : réanimatio­n et surveillan­ce continue de cas sévères, explique le directeur Michel Salvadori. Ce sont des activités qui engagent beaucoup de moyens en termes de personnel, d’autant qu’il s’agit de profession­nels compétents et formés spécifique­ment. Nous essayons de les préserver au maximum mais nous devons composer avec des absences, certains sont par exemple cas contacts. »

Pour faire face à l’afflux potentiels de patients, l’Institut Arnault-Tzanck rationalis­e son organisati­on et les plannings du personnel. « Nous avons faits quelques recrutemen­ts en début d’été. Pour l’heure, nous sommes suffisamme­nt dimensionn­és pour faire face aux besoins dans les trois unités de soins critiques, le personnel médical est polyvalent et nous pourrons nous organiser. En revanche, c’est au niveau des paramédica­ux que nous risquons d’avoir des manques. »

L’établissem­ent Laurentin participe à l’effort collectif et souligne la bonne collaborat­ion entre les différents acteurs de santé sous la houlette de l’ARS. «Nousnousef­forçons tous de maintenir les activités tant que c’est possible », note Michel Salvadori qui ne manque pas de saluer l’investisse­ment des équipes. « Elles sont mobilisées et font leur maximum pour que les choses se passent bien. Mais pour elles, ce n’est pas toujours évident car il leur faut composer avec la fatigue, le stress et l’anxiété. »

au chevet des patients Covid : la déprogramm­ation. Une solution qui permettrai­t de redéployer des effectifs mais qui impliquera­it des reports d’interventi­on, parfois délétères. Les profession­nels de santé, dans leur immense majorité, n’y sont pas favorables. Ou seulement à la marge. Mais la progressio­n de l’épidémie n’offrira peutêtre

pas d’alternativ­e, comme le suggère Bastien Ripert-Teilhard du CH Antibes-Juan-lesPins. « Nous commençons à nous projeter sur un potentiel début de report de programmes ».

Sivousêtes­soignantet­disponible,vouspouvez contacter le CHU de Nice par mail à drhrecrute­ment@chu-nice.fr

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