Ça tourne en boucle sur leurs platines
Ludovic et Philippe de Hit Import, à Nice, ont craqué pour...
BRUCE SPRINGSTEEN (Sony)
Centre trente millions d’albums vendus dans le monde, « The Boss » est LE monument du rock US, auteur de hits comme Dancing in the Dark, Born In The USA, Born To Run, The River, Streets Of Philadelphia, Secret Garden ou encore Blood Brothers...
Rassasié le Bruce ? Que nenni, à soixante et onze ans il revient avec un vingtième album intitulé Letter To You, dans lequel il apparaît bien fringant et inspiré. Douze titres au total, neuf nouvelles compositions dynamiques et trois titres plus folk et dylanesques, écrits il y a une quarantaine d’années. Pour l’anecdote, Springsteen, accompagné de son E Street Band, a enregistré ce disque en quatre jours. En conditions live, là où il est le meilleur. Le premier morceau est une balade (One Minute You’re Here) qui donne la thématique de cette missive : le temps qui file, la nostalgie, les souvenirs, le passé... House of Thousand Guitars, Last Man Standing, Ghosts rendent hommage aux anciens, aux disparus, sans jamais verser dans le mélo. Le Boss reste rock même quand il se fait plus doux, plus introspectif. Question d’attitude, d’énergie. Avec Letter To You et les remuants Burnin Train et Rainmaker ,le patron rappelle à quel point il sait faire des chansons taillées pour les gros concerts. Vous savez, ces évènements qui nous manquent terriblement en cette période… Espérons qu’on aura l’occasion de les entendre dans ce contexte-là, reprises par une foule en transe avec son héros.
Le tout se termine sur un très émouvant I’ll See You In My Dream. Nul doute qu’il s’agit ici d’un grand album, l’un des meilleurs de Bruce au XXIe siècle. Accrocheur, profond et déjà indispensable.