Draguignan : cinq décès à l’Ehpad Tonus Vitamine
Un véritable drame frappe l’Ehpad Tonus vitamine de Draguignan. Selon nos informations, l’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes aurait enregistré cinq décès ces derniers jours. La cogérante, Lisa Chauvin, contactée hier par téléphone, a refusé de s’exprimer. Pour rappel, il y a dix jours, la structure dracénoise déplorait 37 pensionnaires contaminés sur les 72. Or, selon les familles, il s’est avéré que certains d’entre eux testés négatifs à ce moment-là se sont finalement révélés positifs quelques jours plus tard.
Quatre infirmiers recherchés
La situation s’avère aujourd’hui encore bien préoccupante d’autant que le président de l’ordre des professions de santé a alerté sur des besoins de renforts en infirmiers dans les établissements sanitaires et médico-sociaux du Var. Dont l’Ehpad Tonus vitamine qui « recherche quatre IDE (infirmier diplômé d’État ». Une information relayée il y a deux jours par la conseillère régionale Josy Chambon. Une situation sous tension, un besoin d’assistance qui pourtant n’était pas envisagé encore il y a dix jours par la cogérante de la structure. Lisa Chauvin affirmait alors qu’il y avait suffisamment de personnel non contaminé
pour assurer les soins de (1) l’ensemble des pensionnaires. Que s’est-il donc passé depuis ?
Hier, certaines familles qui avaient déjà dénoncé un manque de précaution et de prise en charge des pensionnaires ne cachaient pas leur colère. « Ma mère est décédée alors qu’elle avait été testée négative le 17 octobre dernier », raconte Florence Aillet. « La dernière fois que je suis allée lui rendre visite, j’ai pu constater que sa chambre était située au milieu de celles des personnes contaminées. Des pancartes « Covid » étaient accrochées aux portes. Les pensionnaires malades sortaient de leur chambre. Ils circulaient librement dans les parties communes. Aucune mesure sensée et pertinente n’a été prise par la direction. C’est honteux ! » ,assure la Dracénoise.
« Ils n’ont rien géré ! »
« J’ai confié ma mère à cet établissement pour assurer sa sécurité, y compris sanitaire. Ils n’ont rien géré ! ». La crainte grandit au sein des familles d’autant plus que celles-ci ne reçoivent plus aucune information de la direction. « Il n’y a plus aucune communication depuis dix jours. J’envoie des mails, personne ne répond. Le directeur Gilles Chambaz n’est plus présent. Nous ne savons pas combien de pensionnaires sont aujourd’hui positifs. C’est inacceptable ! », martèle la conjointe d’un résidant qui ne comprend pas cette indifférence à l’égard des proches. Pour obtenir quelques nouvelles, les familles se contactent entre elles. « Parfois on arrive à recouper des infos. On apprend ainsi que certains sont décédés. » 1. 13 personnels étaient porteurs du virus le 17 octobre dernier