Violences au sein du couple : le premier bracelet antirapprochement a été posé
Le premier « bracelet antirapprochement », dispositif officiellement lancé fin septembre pour tenir éloigné les conjoints ou ex-conjoints violents de leur victime, a été posé, mercredi, sur un homme de 27 ans dans le Val-d’Oise, a annoncé le procureur de la République de Pontoise. La compagne de ce jeune homme, âgée de 21 ans, avait déposé plainte contre lui pour des violences qui lui ont valu cinq jours d’interruption totale de travail, a détaillé le procureur, Eric Corbaux. Après sa garde à vue, l’agresseur présumé a été présenté, mardi, à un juge d’instruction qui l’a mis en examen et placé sous contrôle judiciaire avec obligation du port de ce bracelet électronique, qui a fait ses preuves dans plusieurs pays européens dont l’Espagne. Le dispositif a été posé mercredi à ce jeune homme, salarié dans la restauration, qui a obligation de résider hors du département du Vald’Oise. La jeune femme s’est elle vu remettre « un boîtier d’alerte » qui lui permet d’être prévenue dès que son ex-conjoint s’approche d’un certain périmètre, ainsi que les forces de l’ordre. Présenté comme « une avancée fondamentale pour la protection des victimes » par le Garde des sceaux Eric Dupond-Moretti, la mise en oeuvre de ce dispositif, réclamé de longue date par l’ancienne présidente du tribunal de Pontoise, Gwenola Joly Coz, et le procureur Eric Corbaux, est entrée en vigueur le 24 septembre dernier après des mois d’atermoiements.