Nice-Matin (Cannes)

Une victoire pesante

Dans un contexte rendu encore un peu plus douloureux par l’attentat d’hier, le Gym a pris ses trois premiers points européens mais sans y mettre la manière

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ANice, la deuxième vague, c’est aussi celle du terrorisme. Toujours meurtris par le premier attentat de 2016, les Niçois ont été sèchement replongés dans leur pire souvenir hier matin. Alors la pudeur était de mise le soir à l’Allianz Riviera pour le retour de la Ligue Europa. La consigne donnée dans l’intimité du vestiaire a parfaiteme­nt été respectée par Amine Gouiri, unique buteur, modeste, pour sa seconde réalisatio­n en deux matchs dans la compétitio­n.

Le Gym a gagné, c’était important pour la suite de son aventure en Coupe d’Europe. Mais puisqu’il ne fallait surtout pas en faire de trop, les Aiglons ont eu le plus grand mal à se faciliter la tâche. L’ambiance à huis clos à cause de la Covid était un peu plus pesante après le silence de cathédrale en hommage aux trois victimes de la Basilique Notre-Dame.

Reine-Adelaïde a remis du rythme

L’ouverture du score était la suite logique d’une bonne entame collective, mais la deuxième vague d’efforts pour plier la rencontre n’est jamais intervenue chez les Rouge et Noir.

Ou par séquences.

L’entrée de Jeff Reine-Adelaïde a notamment redonné du peps, à la place d’un Claude-Maurice encore décevant au coeur du jeu. Déjà passeur décisif, Atal a confirmé qu’il était revanchard pour son retour dans le onze avec un nouveau caviar pour Gouiri, cette fois gâché de la tête par l’internatio­nal Espoirs (67’). Dolberg n’a pas trouvé la mire non plus quelques minutes après (75’), alors jusqu’au bout Nice a tremblé.

Timoré, voire faiblard, dans son entame de match, l’Hapöel Beer-Sheva a pris doucement confiance. Puisque Josué, le meneur de jeu portugais, fait tout dans cette équipe israélienn­e, il a offert la première occasion à Dadya et se retrouvait à la finition de la deuxième (45’). Benitez a été à chaque fois un ange-gardien irréprocha­ble, et après la barre transversa­le (55’), c’est une position de hors-jeu qui est venue à sa rescousse sur la dernière action dangereuse d’un surprenant adversaire. Symbole d’une soirée pesante et non maîtrisée, Dante a quitté le terrain frustré au coup de sifflet final.

Avec la sensation que l’équipe pouvait donner plus pour redonner du baume au coeur à toute une ville l’espace de 90 minutes. Avec cette victoire minime en Coupe d’Europe, Nice reste pénalisé au goal-average avant la prochaine double-confrontat­ion contre le Slavia Prague, dans un groupe où tout le monde a trois points au compteur. Un adversaire qui ravive les moments forts de l’aventure européenne de 1997. Eliminé sans perdre, l’OGC Nice avait rendu fier ses supporters.

Le football, c’est aussi de doux souvenirs. Et c’est dans ceux-là qu’ont besoin de se réfugier tous les Niçois.

 ??  ?? Khephren Thuram, très actif comme d’habitude, hier.
Khephren Thuram, très actif comme d’habitude, hier.
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 ??  ?? Le défenseur brésilien a été impérial en défense et très solide dans les duels.
Le défenseur brésilien a été impérial en défense et très solide dans les duels.
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