« Nous allons renforcer notre plan de formation »

Richard Laganier, recteur de l’académie de Nice

Pourquoi accorder ce temps de concertation puis le refuser ?

Toute la communauté éducative a géré une reprise très compliquée au regard de l’urgence sanitaire et des attentats terroristes. Cela nous oblige à être prudents et vigilants. Il était important que nos élèves ne soient pas seuls, en ville.

Cette rentrée décalée, pour permettre ce temps de concertation, avait été pré-validée par le ministre. Il a été obligé d’y revenir par mesure de précaution, en raison de contraintes fortes.

Les profs sont en colère, se disent fatigués de ces ordres et contre-ordres...

J’entends les remarques de beaucoup de nos personnels. Je comprends le ressentiment exprimé et ce besoin de se réunir et d’échanger. Le temps d’hommage se déclinera durant tout le mois de novembre. Nous trouverons d’autres moments, en respectant les conditions sanitaires. Il ne faudrait pas que des clusters apparaissent dans les établissements scolaires.

Qu’avez-vous prévu exactement ?

  journées de formation sur les valeurs de la République, la laïcité, ont été organisées sur l’académie de Nice. Ce n’est pas suffisant. Nous allons renforcer ce plan de formation. Il faut maîtriser ces sujets pour avoir les bons gestes professionnels, amener les élèves à réfléchir, à déconstruire ce qu’ils lisent ou entendent sur les réseaux sociaux. Et là aussi, ça s’apprend. Par l’éducation aux médias qui sera renforcée.

Lors des débrayages, les enseignants ont pointé la hiérarchie, le « pas de vague »...

J’ai beaucoup alerté les chefs d’établissement. Nous avons besoin de savoir ce qui se passe à l’intérieur de nos établissements. On ne peut plus se permettre le « pas de vague » et on ne laissera rien sous le tapis. La présence du préfet (hier matin au rectorat voir ci-contre) est là pour marquer que l’ensemble des services de l’État sont là, à nos côtés.