Le terroriste de Notre-Dame est allé prier avant l’attentat
L’assaillant de 21 ans s’est rendu à la mosquée de la rue Reine-Jeanne à l’aube, avant de se rendre à la gare de NiceThiers, puis à la basilique pour assassiner sauvagement trois personnes
L’assaillant de la basilique Notre-Dame à Nice s’est rendu à la salle de prière du centre-ville quelques heures avant de commettre son acte barbare jeudi matin, révèle une source proche de l’enquête. Très tôt, avant 6 heures, le terroriste âgé de 21 ans, arrivé d’Italie la veille, est allé faire sa prière au sein de la mosquée de la Gare, située rue ReineJeanne, à quelques encablures du lieu de son massacre. Il s’agit de locaux gérés par l’association des Musulmans du Centre-ville qui était installée, auparavant, dans la salle de prières de la rue de Suisse. Son imam, le Tchétchène Ramzan Magamadov a, dès le jour de l’attentat, condamné fermement et publiquement cet acte terroriste (lire par ailleurs) .Ilaétéauditionné par la police.
Salle de prières, gare Thiers, basilique
Le jeune tueur s’est ensuite dirigé vers la gare de Nice Thiers, selon l’analyse des images de vidéosurveillance, pour en ressortir peu après 8 heures et se diriger vers la basilique où il a sauvagement assassiné Vincent, Nadine et Simone, avant d’être neutralisé par des policiers municipaux.
Le terroriste en état d’être entendu ?
La SDAT - sous direction antiterroriste - attend maintenant de pouvoir l’auditionner. L’islamiste est toujours hospitalisé dans un état qui ne permettait pas encore aux policiers de procéder à son interrogatoire. Selon une source interne à Pasteur 2, il pourrait cependant l’être dès aujourd’hui. Et selon Le Figaro, il a été testé positif à la Covid-19. Les pompiers qui l’ont secouru ont été déclarés en tant que « cas contacts ». Ils ont été mis à l’isolement.
Six personnes, au total, ont été entendues, depuis jeudi, dans le cadre de l’enquête menée par le parquet antiterroriste pour « assassinat et tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste » et « association de malfaiteurs terroriste criminelle ».
Hier matin, il ne restait plus deux individus en garde à vue, indique une source judiciaire. Deux des trois personnes interpellées à Grasse samedi par la BRI. L’homme âgé de 63 ans a été relâché. Mais le ressortissant tunisien âgé de 29 ans qui a fait le périple avec l’assaillant de Tunisie jusqu’en France, via l’Italie, ainsi que celui de 25 ans qui était à son domicile de l’avenue Chiris lors de la perquisition étaient toujours entendus par la police.
Une nouvelle levée de doute, après les trois premières dimanche en fin de journée : les personnes arrêtées à Nice, jeudi soir à l’ex-foyer Sonacotra et vendredi à Nice-Nord avaient été relâchées.