Liberté : une fresque et un hommage à Samuel Paty
L’artiste Jérémy Besset a participé au festival Coul’Heures d’Automne, terminé depuis ce week-end. Il y a laissé cette oeuvre qui trône actuellement sur le rond-point Weissweiller
C’est d’abord en hommage à Samuel Paty, l’enseignant victime de barbarie le 16 octobre dernier, que l’artiste mouansois Jérémy Besset a peint une fresque intitulée Liberté, installée sur le rond-point Weissweiller, dans le cadre du festival de street art Coul’Heures d’Automne. Une oeuvre riche de sens que l’artiste a accepté de décrypter.
Quelle est la genèse de cette oeuvre ?
Ce projet est né d’une Coul’Box () que j’avais fait cet été à Antibes. De mon propre chef, j’avais eu envie de réaliser ma propre interprétation de la France. La France en larmes, la France en pleurs…
Et l’envie, déjà, de rendre hommage aux victimes d’attentats ?
C’est un sujet qui m’émeut. J’ai perdu un proche sur la
C’était important pour moi de le faire.
Derrière, vous avez été invité pour le festival Coul’Heures d’Automne…
J’y ai fait deux oeuvres, dont une seconde Coul’Box à Juan-les-Pins. En clôture, ils m’ont demandé de peindre un mur en face du collège Fersen, sur le thème de la liberté. Malheureusement ils n’ont pas eu l’aval du ministère de la défense (), il a donc fallu prendre une décision rapide pour pouvoir tout de même clôturer ce festival dans les temps. C’est pour ça qu’ils ont finalement monté cette structure sur le rond-point et m’ont demandé d’interpréter à ma manière la liberté. Mon choix a été de l’interpréter avec, une nouvelle fois, ma France.
Quelle est la lecture que vous proposez à travers cette fresque ?
Qu’il faut tenir bon. La liberté est un pilier de notre société et de notre démocratie. C’est une valeur essentielle. Pour être heureux, il faut être libre je pense. La liberté d’expression doit être intouchable. On doit avoir le droit de critiquer n’importe quelle religion. Pour moi c’est simple, il n’y a pas de liberté de religion sans liberté d’expression. C’est quelque chose qui va ensemble, c’est indivisible. Du coup, mon message est une interprétation de ma France qui pleure mais ne cesse de réaffirmer le mot liberté. Un mot qui ne pleure pas mais s’inscrit dans le dur.
1. Les Coul’Box sont de petites structures éphémères sur lesquelles les artistes étaient invités à créer pendant la durée du festival.
2. Le bâtiment en question appartient à la gendarmerie.