Nice-Matin (Cannes)

La bohème dans les créations d’Audrey

Technicien­ne de laboratoir­e mais aussi créatrice, cette jeune maman boccassien­ne se passionne pour la couleur, les pierres, les coquillage­s et les tissus. Rencontre avec une passionnée

- CHRYSTÈLE BURLOT cburlot@nicematin.fr

Vous l’aurez deviné : Audrey Beatini adore les couleurs, les coquillage­s, les tissus et… Frida Khalo.

Si, d’aventure, vous vous arrêtez boire un café (à emporter) sur la place de La Bocca chez Beatini, vous tomberez sur quelques-unes de ses créations : bijoux, sacs, pochettes.

Son univers ? La bohème. Rien à voir avec son diplôme de chimie et son job : technicien­ne de laboratoir­e.

En fait, un jour, elle a mis le nez dans les perles et les coquillage­s. Et n’en est plus sortie. « J’ai commencé par faire des petites choses que j’offrais aux amis lors des anniversai­res. »

Encouragée par son entourage, elle est allée plus loin.

Et puis il y a eu ce voyage…

«Et puis il y a eu ce voyage en Thaïlande. Toutes ces couleurs, ces perles, ces coquillage­s, ça m’a submergée, je me suis dit : “Oui, c’est ça que je veux faire”. Je suis revenue les valises pleines, pleines… » Quand la matière première inspire, il n’y a qu’à se laisser guider. Ce que fait Audrey avec délectatio­n lorsqu’elle assemble ras-decou, sautoirs, bracelets et boucles d’oreilles.

Ce jour-là, dans l’appartemen­t qu’elle occupe avec son mari et leur enfant à La Bocca, un nouvel outil est arrivé : « ma nouvelle machine à coudre, je suis superexcit­ée… »

Audrey a hâte de s’y mettre. On le voit aux coups d’oeil qu’elle jette de temps en temps à la machine, devenue sa meilleure amie. Car elle coud aussi. Des jupes pour les petites filles, des tote bags à tomber, des petites pochettes qu’on a immédiatem­ent envie d’adopter.

Le choix des matières est toujours essentiel : « mon moment préféré pour avoir des pièces uniques avec des textures qui durent dans le temps. »

Jacquards, cotons, soies ou wax, ce tissu populaire, en Afrique, réputé pour la tenue de ses couleurs, et de sa qualité.

Les pièces qu’elle confection­ne sont aussi belles dehors que dedans. Et son choix de décliner Frida Khalo est tellement d’actualité : l’artiste mexicaine, probableme­nt la plus populaire du monde a tellement marqué l’histoire de l’art avec ses oeuvres poignantes et ses autoportra­its bouleversa­nts qu’on a envie de l’avoir avec soi.

C’est simple : les tote bags et petites pochettes partent comme des petits pains. « Je prépare une nouvelle série pour l’automne, des couleurs peut-être un peu moins chatoyante­s. Mais pas trop de noir. Je ne suis pas fan… »

Un concept store ? Pourquoi pas un jour…

Côté prix, Audrey a opté pour le raisonnabl­e : entre 39 et 45 euros les sacs, 15 et 20 euros les pochettes, et 15 et 40 euros les petits bracelets.

La sélection au café Beatini ne représente qu’une petite partie de son travail.

En attendant qu’Audrey réalise ses rêves — « Créer un concept store avec salon de thé et boutique par exemple... Je ne sais pas, il faut que cela mûrisse » —, elle présente ses créations sur Instagram (Caurisandc­o), facebook (Cauris and Co) et sur le siteetsy.com/fr/shop/caurisandc­o.

Il ne vous reste qu’à aller y jeter un oeil…

 ??  ??
 ??  ?? En haut, Audrey Beatini porte des boucles d’oreilles en turquoise et laiton. En bas à gauche, série de sacs Frida et éléphants. À droite, bracelets homme en agates et pierres de lave. (DR)
En haut, Audrey Beatini porte des boucles d’oreilles en turquoise et laiton. En bas à gauche, série de sacs Frida et éléphants. À droite, bracelets homme en agates et pierres de lave. (DR)
 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France