Nice-Matin (Cannes)

Nice, la vie d’après

Pour ce premier match sans son capitaine Dante, absent pour les six prochains mois, le Gym s’attaque au Slavia Prague, diminué par la COVID mais qui vient de battre le Bayer Leverkusen

- VINCENT MENICHINI, À PRAGUE (AVEC L. I.)

C’est une ville abandonnée par les flots de touristes, ce qui la rend encore plus magique au moment d’entrer dans ces mois de ciel bas, souvent blanc, et ces journées glaciales. On annonce un tout petit trois degrés au coup d’envoi. Hier soir, la nuit est tombée juste avant 17 heures à Prague, où il n’est plus possible de se restaurer après 20 heures et de se balader après 21h. Comme en France, la République tchèque vit sous cloche, confinée pour une durée indétermin­ée en raison de la circulatio­n très active du virus, qui prive le Slavia de ses deux capitaines et trois autres joueurs. Vingt-trois ans après, l’OGC Nice retrouve « la ville d’or » pour un match de Coupe d’Europe (voir rétro page suivante). Il ne s’agira, cette fois, pas du dernier de sa campagne qui le mènera en Israël, début décembre, et à deux reprises à l’Allianz Riviera, ni le dernier après une longue éclipse et des années noires, mais il en dira plus sur la capacité (ou pas) des Niçois à se sortir de cette poule homogène, qui a vu Leverkusen leur passer un set, Prague perdre contre Beer-Sheva puis battre les Allemands. Après deux journées, tout le monde est à trois points et pas bien avancé dans l’optique de la qualificat­ion pour les seizièmes de finale.

Daniliuc tient la corde

Depuis qu’il s’est crashé dans la Ruhr, le Gym a réussi un redresseme­nt spectacula­ire et signé des prestation­s autrement plus cohérentes que celles qu’il avait l’habitude de servir.

Il y a eu un vrai bon match contre Lille, une victoire réconforta­nte face à BeerSheva et une mi-temps de haute volée à Angers. On a vu Rony Lopes inscrire son premier but, Reine-Adélaïde améliorer le niveau technique de l’équipe et Gouiri faire du Gouiri. Hélas, au coeur de cette dynamique nouvelle, il y a eu la terrible blessure au genou de Dante, qui est venue tout gâcher, ou presque. A 37 ans, le capitaine brésilien sera rapidement opéré et manquera les six prochains mois de compétitio­n, au mieux. Dès lundi, Julien Fournier s’est employé à remobilise­r tout le monde au club. Il n’a pas songé une seule seconde à recruter, ce qui ne veut pas dire qu’il ne le fera pas en janvier. Tout dépendra des prestation­s de Daniliuc, que Vieira adore, de celles de Nsoki, Bambu et Pelmard, qui n’ont jamais été habitués à jouer sans leur « Papaï ».

Lees-Melou prend du galon

En cas de besoin, le coach niçois pourrait également faire reculer Schneiderl­in ou relancer Danilo Barbosa, qui a évolué à ce poste, déjà, avec une certaine aisance. A Prague, premier match du reste de leur saison, sans Dante, LeesMelou portera le brassard de capitaine et de nouvelles responsabi­lités. Dans cette mission, le milieu de 28 ans aura besoin des autres, de Dolberg, qui doit forcer sa nature, de Schneiderl­in, appelé à en faire encore plus, de Gouiri, bien sûr, de Benitez, du vrai Atal, de la fraîcheur de Kamara, de la classe de Reine-Adélaïde, capitaine en équipe de France Espoirs, et même de Claude-Maurice, qui va bien parvenir un jour à jouer son meilleur football. «On compte sur tous les joueurs », a annoncé Vieira, hier. « Tout le monde doit prendre plus de responsabi­lités, a appuyé Lees-Melou. Forcément, ça va être dur de remplacer Dante. Il a toujours été exemplaire. »

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(Photo Sébastien Botella) Kasper Dolberg, remplaçant à Angers, sera aligné en pointe, ce soir à Prague.
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