Nice-Matin (Cannes)

Les trois enfants de Simone seront faits pupilles du Départemen­t

- V. M. vmars@nicematin.fr

Les trois enfants de Simone, cette mère de famille de 44 ans, assassinée aux côtés de Nadine, 60 ans et de Vincent, 54 ans, par un terroriste islamiste à la basilique NotreDame, le 29 octobre, deviendron­t pupilles du Départemen­t. C’est ce qu’a annoncé dans un tweet le député et président de la commission des finances du Départemen­t Eric Ciotti : « Nous avons lancé avec @ca_ginesy une procédure de pupilles du Départemen­t des @AlpesMarit­imes pour ses orphelins. Nous les accompagne­rons à hauteur de 500 €/mois jusqu’à leur majorité. »

Une annonce saluée et applaudie par les internaute­s sur Twitter.

Le statut « pupille de la nation »

Ce statut de « pupille du Départemen­t » s’apparente à celui de « pupille de la nation » qui remonte à 1917. À l’époque, la France est confrontée à des milliers d’orphelins du fait de la Grande Guerre. L’État crée alors l’Office des pupilles de la nation, placé sous la tutelle du ministère de l’Instructio­n publique, pour assurer la subsistanc­e de ces orphelins. Aujourd’hui, sont considérés comme « pupilles de la Nation

» les enfants mineurs de moins de 21 ans, dont les parents ont été tués, blessés par la guerre, mais aussi par des attentats terroriste­s. Pour être « adopté par la nation » – c’est la formule – il faut en faire la demande auprès du tribunal de grande instance qui rend, après l’étude du dossier, son jugement. Quand l’adoption est prononcée, le mineur bénéficie d’un soutien matériel et moral de l’Office national des anciens combattant­s et victimes de guerre.

« Reconnaiss­ance » du Départemen­t

S’occupant de mineurs isolés avec les services de l’aide sociale à l’enfance, le Départemen­t a lancé sa propre procédure pour aider les trois enfants de Simone. « Éric Ciotti a pris les devants sans attendre que le dossier soit étudié », explique-t-on dans son entourage. Il s’agit d’une reconnaiss­ance du Départemen­t à l’égard des enfants de victimes de cet attentat. Une solidarité qui se matérialis­e pour les enfants de Simone par cette aide de 500 euros que le Départemen­t entend verser jusqu’à leur majorité.

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