De nombreux prétendants toujours en lice
Si dans la course effrénée au vaccin, les laboratoires Pfizer et BioNTech semblent avoir pris une longueur d’avance, d’autres prétendants, déjà en lice depuis le mois de mars, sont loin d’avoir abandonné la compétition.
■ C’est le cas de CureVac, laboratoire pharmaceutique allemand, et de son patron, Dietmar Hopp, également à la tête du golf de Terre Blanche, à Tourrettes dans le Var, ou encore du club de football Hoffenheim, pensionnaire de l’élite nationale. Ils ont même annoncé, mardi 29 septembre, espérer lancer la troisième et dernière phase d’essais au quatrième trimestre 2020, avec 30 000 participants. Pour rappel, ce géant de l’industrie pharmaceutique avait, en mars 2020, attiré l’attention de Donald Trump, alors président des États-Unis. Si l’un est, depuis, appelé à quitter la Maison Blanche, CureVac est, quant à lui, toujours en course.
■ La Russie de Vladimir Poutine fait, elle aussi, office de prétendant. En août, le président russe avait même clamé que sa fille avait testé le vaccin russe contre la Covid19, développé par le Centre de recherches4 en épidémiologie et microbiologie Nikolaï Gamaleïa, avec le ministère de la Défense. Le ministre-conseiller de l’ambassade de Russie, Artem Studennikov, a quant à lui confirmé, tout début octobre, que ce vaccin est déjà « efficace » et qu’il sera disponible pour la population russe dès le mois de janvier prochain, après des premières doses inoculées aux médecins et aux professeurs.
■ Moderna, société américaine de biotechnologie et son PDG marseillais, Stéphane Bancel, longtemps placés en tête de cette course au vaccin, prend son temps. Le laboratoire, qui a lancé sa phase trois en juillet, devrait la prolonger jusqu’au mois d’octobre 2022, selon leurs propres estimations. Sûr de l’efficacité de son vaccin, Moderna souhaiterait tout de même demander l’autorisation d’utilisation aux États-Unis, et ce dès ce mois-ci. Pour l’heure, aucune décision officielle n’a encore été communiquée.
■ Enfin, Sanofi, entreprise pharmaceutique française, travaille elle aussi sur un vaccin commercialisable. Le 3 septembre dernier, la société avait annoncé en être à la phase I/II de test. La phase III, normalement programmée pour décembre 2020, se fera sur un échantillon de 35 000 personnes. L’objectif du laboratoire étant, d’ici le premier semestre 2021, de faire homologuer son vaccin.