Nice-Matin (Cannes)

La ferme de Nans, nouvelle terre safranière

Pour sa 2e année de production sur les terrains de la ferme communale de Nans, la récolte de safran bio de Pascale Luiggi est en passe de se terminer

- JACKIE DIEREN

La récolte du safran bio de la ferme communale de Nans vient de se terminer. Cette safranerai­e gérée par Pascale Luiggi, a commencé le 9 octobre et se termine doucement. « Avec 11 000 bulbes plantés l’an dernier, la production 2020, certifiée bio catégorie 1 norme ISO 3632, est de qualité. » Le safran demande un travail intense et le confinemen­t n’a pas aidé Pascale la safranière qui n’a pu avoir l’aide des amis pour finir la récolte. Et quand on sait que la cueillette commence à 10 h 30, quand la fleur s’ouvre réchauffée par le soleil, qu’elle se termine à 13 h 45, qu’il faut enchaîner sur 6 heures d’émondage pour récupérer rapidement les stigmates de la fleur… Dans ces conditions, des petites mains amies sont les bienvenues. « Ce matin-là, 4 258 fleurs ont été cueillies, placées dans des petits papiers pour ne pas être écrasées. Pour une production rentable, il faudra attendre au moins deux ans encore, ce qui fera quatre ans de travail », explique la productric­e.

Car des fleurs, il en faut pour que la production de safran soit rentable :

« 13 000 fleurs donnent 70 grammes de safran qui rapportero­nt 2 925€. Il faut 200 000 fleurs pour 1 000 grammes de safran qui rapportera alors, suivant les cours, entre 35 et 45 000 € le kilo », explique Pascale Luiggi. Si la ferme communale de Nans, gérée par Odeline Luiggi, est à présent connue pour sa production d’escargots, une nouvelle activité est en place depuis l’an dernier sur le domaine avec trois hectares dédiés à la culture du safran. Ce n’est pas Odeline qui gère cette plantation, mais sa maman, Pascale Luiggi. Venant souvent en famille prêter mainforte aux moments forts de la production d’escargots, le haut potentiel des terrains non loin de la ferme n’a pas échappé à Pascale : « Plusieurs planches ensoleillé­es et drainées étaient en friche. J’ai fait une demande auprès de la municipali­té pour les louer et y produire du safran. J’ai eu la chance que ma demande soit acceptée. J’avais déjà commencé une petite plantation chez moi, mais je cherchais un terrain plus grand ! » C’est ainsi, que l’an dernier en juillet, Pascale Luiggi a commencé sa 1re plantation de 11 000 bulbes, une par une. Un travail difficile mais qui a porté ses fruits — ou plutôt ses premières fleurs — trois mois plus tard en octobre : une petite production vendue sur les marchés de Noël.

Quand Pascale Luiggi n’est pas dans les champs, elle anime des ateliers d’expression créative et d’écriture. Elle collecte et écrit les récits de vie.Tel : 06.96.59.60.94. Mail : pascale.luiggi@wanadoo.fr

 ?? (Photos Jackie Dieren) ?? Pascale
Luiggi au début de la collecte de la production .
(Photos Jackie Dieren) Pascale Luiggi au début de la collecte de la production .
 ??  ?? Les abeilles butinent jusque dans le panier.
Les abeilles butinent jusque dans le panier.

Newspapers in French

Newspapers from France