Nice-Matin (Cannes)

Il sort une arme dans une soirée « déconfinée »

Depuis quelques jours, les pharmacie Totum Anthéa, avenue Jules-Grec, et la Grande pharmacie, rue de la République, accueillen­t le public sous un barnum à même la voie

- JÉRÉMY TOMATIS jtomatis@nicematin.fr

Tester, pour mieux protéger la population. C’est le leitmotiv de Fabian Fossey et Jean-Goery Bodenreide­r, respective­ment titulaires de la pharmacie Totum Anthéa, avenue Jules-Grec, et de la Grande Pharmacie d’Antibes, rue de la République. Depuis le 16 octobre Fabian Fossey a installé un barnum à l’extérieur de sa pharmacie. En trois semaines, il a testé environ 150 personnes grâce aux nouveaux tests antigéniqu­es, dont plus d’une vingtaine s’est révélée positive au virus. « C’est beaucoup d’organisati­on et complexe à mettre en place, reconnaît le profession­nel. Mais quand on dépiste une personne qui, au final, est positive, on se dit qu’elle ne va pas contaminer sa famille et ses collègues de travail. On se sent acteur. Honnêtemen­t, c’est la première fois que je me sens autant investi dans une mission pour sortir la ville, et plus largement, la France de cette crise. J’encourage tous les profession­nels à le faire. »

Résultat en  minutes

Même combat pour JeanGoery Bodenreide­r qui a, lui, commencé à dépister lundi après-midi, devant son officine. Le rituel est plutôt bien huilé. Le pharmacien accueil son patient sous le barnum. Vérifie quelques données concernant son identité comme son numéro de sécurité sociale et son état de santé (1), puis procède au test. Un petit quart d’heure plus tard, verdict. « Aujourd’hui, sur une quarantain­e de tests, deux étaient positifs, se félicite, avec modestie, le pharmacien. Ce sont deux personnes qui auraient pu en contaminer d’autres si elles ne s’étaient pas fait tester, car elles étaient asymptomat­iques. L’idée, c’est de proposer un accès aisé au dépistage. C’est un réel enjeu de santé public. Plus nous dépisteron­s, plus nous identifier­ons de porteurs du virus. » Fermées aujourd’hui, les deux officines reprendron­t leur initiative demain.

1. Les pharmacien­s n’ont pour l’heure pas le droit de tester les personnes de plus de 65 ans ; présentant des risques de comorbidit­és ; ayant des symptômes depuis plus de 4 jours ; ayant été déclarées comme cas contact.

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(Photo J. T.) La Grande pharmacie propose le test antigéniqu­e entre  et  heures puis entre  et  heures (fermée aujourd’hui).

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