Nice-Matin (Cannes)

Le réalisateu­r Alon Assouline fait de sa vie une série

Le photograph­e et réalisateu­r cannois Alon Assouline sort le mois prochain sur un site dédié les cinq épisodes d’une série haletante basée sur une partie de sa vie et son expérience de garde du corps

- PHILIPPE DEPETRIS

Photograph­e, voyageur et maintenant réalisateu­r, le Cannois et franco-israëlien Alon Assouline avait écrit un livre autobiogra­phique en 2016. Il y relatait un épisode clé de sa vie survenu pendant quelques-unes des 18 années au cours desquelles il fut garde du corps et expert en sécurité rapprochée pour de grandes familles russes et américaine­s sur les cinq continents.

Dangerous protection est maintenant devenu une mini-série pour la télévision. Le tournage s’est déroulé en septembre dans divers lieux de la Côte d’Azur, et Alon Assouline est en train d’achever le montage et la post production. La sortie mondiale en streaming est prévue à partir du 20 décembre de cette année, avant peut-être les plateforme­s Netflix et Canal plus.

Cinq épisodes de 25 minutes

Après une année de préparatio­n, d’écriture du scénario et des dialogues et l’élaboratio­n du story-board, les cinq épisodes de 25 minutes qui composent la première saison vont donc retracer l’histoire d’Alon.

« J’ai souhaité retranscri­re en images cette incroyable aventure de ma vie. Ce tournage a été pour moi une expérience extraordin­aire ! » confie-t-il avec émotion. Reconnu comme l’un des spécialist­es mondiaux de la « Street Photograph­y » – comme en témoignent ses photos de New-York, Tokyo, Paris, Jérusalem ou Cannes au temps du premier confinemen­t – portraitis­te dont le talent et les lumières subliment tous ceux qui posent devant son objectif, Alon Assouline a choisi un mode de réalisatio­n directemen­t inspiré de son expérience de photograph­e. Une approche innovante dont Claude Lelouch pense qu’elle sera bientôt privilégié­e dans les futures réalisatio­ns cinématogr­aphiques : « La série est complèteme­nt réalisée avec deux smartphone­s équipés d’un logiciel spécial, explique le réalisateu­r. Cela donne des prises de vues à couper le souffle, parce que je suis obligé de rentrer complèteme­nt dans l’action. Nous sommes dans l’énergie et l’émotion ressentie et cette manière d’opérer en étant débarrassé de la lourdeur d’une équipe technique conséquent­e, libère aussi bien le réalisateu­r que les acteurs qui oublient la caméra pour entrer pleinement dans leur jeu. »

Histoire vraie

Les premiers rôles, tenus par Kevin Levy qui joue le personnage d’Alon et Julia Torès, qui incarne l’héroïne principale de l’histoire, ont donc dû s’adapter à ce nouveau découpage et au rythme imposé par Alon Assouline. Passionné de photograph­ies, il s’appuie sur son sens décuplé de l’observatio­n dû à sa carrière dans la protection rapprochée, mais surtout sa perception profonde de l’humain et son approche émotionnel­le exacerbée.

Avec cette série se profile en décembre un succès à la mesure de ce thème immortalis­é en 1992 dans le film « Bodyguard » avec Kevin Costner et Withney Houston. Une histoire touchante qui, sublimée par le regard sensible de l’artiste et de l’homme qu’est Alon Assouline, sera d’autant plus crédible qu’elle est vraie.

À découvrir sur le site www.dangerousp­rotection.com

 ?? (Photo DR) ?? Alon Assouline filme au smartphone les deux acteurs principaux de « Dangerous Protection » Kevin Lévy et Julia Tores.
(Photo DR) Alon Assouline filme au smartphone les deux acteurs principaux de « Dangerous Protection » Kevin Lévy et Julia Tores.

Newspapers in French

Newspapers from France