Rendre attractifs les métiers
« Ce qui me désole, c’est de voir que les jeunes soignants sont pris dans le déréglement du système de santé et qu’ils en font les frais. Comment dans ce contexte rendre ces métiers attractifs ? » Hervé Ferrant (Les Sources), pose la question centrale. La rémunération est certes cruciale mais ne résume pas à elle seule le manque d’attractivité des professions de soignants.
« Le problème est bien plus large, il tient aussi à l’organisation du travail, au management, etc. », analyse Thierry Pattou (Mutualité Française) qui ne mâche pas ses mots. «Ona vraiment loupé le coche avec le Grenelle de la santé : on aurait dû en profiter pour remettre à plat un certain nombre de choses ; on aurait dû plancher sur ces métiers, sur la reconnaissance et adopter de vraies mesures, et pas se contenter d’un saupoudrage. »
Selon Fabienne Pedrazzi (IMS), « outre la revalorisation salariale », un des moyens d’attirer les soignants, « c’est d’améliorer les conditions de travail. Elles sont fondamentales ».
Marylène Megret, directrice adjointe des soins du CH Antibes approuve : « le salaire est bien sûr important mais ne résume pas tout. La qualité de vie au travail compte également beaucoup. »
Certains établissements tirent leur épingle du jeu en actionnant le levier « qualité de vie ».
« A Saint George, nous sommes très attentifs aux plannings. Nous fonctionnons sur des plannings à l’année avec, toutes les semaines une semaine de repos complet. Nous savons que les équipes apprécient ce type de fonctionnement. C’est plus facile pour eux à articuler avec leur vie de famille », souligne Annie Macchi, directrice des soins.
Tous les participants à ce débat ont par ailleurs insisté sur la « reconnaissance » ,ne manquant pas de louer « l’investissement des professionnels. » Une évidence pour les responsables de l’encadrement, encore faut-il que ce soit clairement dit aux principaux intéressés.
L’importance de la pratique dans la formation