Nice-Matin (Cannes)

Une rémunérati­on globalemen­t insuffisan­te

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Epineuse question que celle de la rémunérati­on. Tous s’accordent à penser que les grilles de salaires des profession­nels de santé sont trop basses, notamment pour les infirmiers et aidessoign­ants. Surtout lorsque l’on compare à ce qui est pratiqué chez nos voisins Européens. « En France, nous sommes parmi les derniers de l’OCDE en termes de rémunérati­on », remarque Nathalie Arii du Conseil de l’ordre des infirmiers. Hervé Ferrant, directeur général de l’hôpital privé gériatriqu­e Les Sources se désole que « le Ségur de la Santé n’ait pas permis de répondre à toutes les attentes. Distribuer une prime après le premier confinemen­t, c’est bien mais ce n’est pas suffisant. Par ailleurs, on parle beaucoup de l’hôpital public mais quid des hôpitaux privés ? »

Car le DG rappelle que « certains établissem­ents privés à l’instar des Sources n’ont pas non plus les coudées franches sur les rémunérati­ons » .Il détaille : « Comme nous sommes un hôpital privé participan­t au service public, nous avons les mêmes modes de financemen­t, les mêmes tarifs et donc une marge de manoeuvre également limitée. Donc l’argument salarial, nous ne pouvons guère plus le mettre en avant par rapport au public. Même si nous offrons un management et une qualité de vie au travail intéressan­ts, nous sommes toujours bloqués par cette contrainte financière ».

A ce problème de grilles salariales nationales s’ajoute celui du territoire où l’on exerce. « Avec un salaire d’aidesoigna­nt, on ne peut pas se loger à Paris ou sur la Côte d’Azur alors que dans certains départemen­ts, il n’y a pas de problème, commente Thierry Pattou, président de la délégation  de la Mutualité Française. Il faut absolument prendre en compte le lieu d’exercice pour moduler la grille de salaires, c’est une question d’équité. »

Le Dr Jacqueline Rossant, présidente du conseil de l’Ordre des médecins , admet elle aussi qu’« une rémunérati­on plus juste des soignants – de tous les soignants – est importante. Parce que la reconnaiss­ance passe aussi par là. »

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