Nice-Matin (Cannes)

France : c’est carré !

Les Bleus ont réagi et remporté un match maîtrisé de bout en bout contre le Portugal. Les voilà qualifiés pour le Final Four...

- VINCENT MENICHINI À LISBONNE

Ils avaient été tellement poreux et infâmes contre la Finlande que rien, ou si peu, ne laissait présager qu’ils fassent autant de bonnes choses, hier, contre le Portugal.

En remportant logiquemen­t leur finale du groupe, les Bleus ont arraché leur première qualificat­ion pour le Final Four, qui se jouera en octobre 2021, après l’Euro. C’est tout à fait mérité tant ils ont été supérieurs à leurs adversaire­s portugais, décevants et beaucoup trop calculateu­rs, qui auraient dû être menés bien avant cette 54e minute et ce but de Kanté, celui d’une victoire

de prestige et riche d’enseigneme­nts.

Cela n’a pas engendré des scènes de liesse sur la pelouse du stade de la Luz, triste à mourir en ces temps de confinemen­t à Lisbonne qui ne vit plus depuis deux jours, mais Didier Deschamps a serré le poing, comme il ne le fait pas tous les quatre matins.

A raison, le sélectionn­eur avait détesté la bouillie, servie mercredi au Stade de France. Cette fois, il a tout aimé de la prestation de ses garçons qui ont joué un football très plaisant en première période et confisqué le ballon aux Portugais.

Martial rate le coche

Dans un 4-4-2 à la russe, la France a fait preuve d’une maîtrise bluffante dans les sorties de balle. Elle a joué au sol, rapidement, et de manière précise, ce qui n’est pas dans les habitudes maison quand Giroud est sur le pré.

En lançant Martial à la place de l’attaquant de Chelsea, Deschamps a fait le choix de l’audace et d’un football différent, plus véloce et déroutant, mais Rui Patricio a longtemps tout sorti, ou Martial a plutôt tout raté, c’est selon. L’ancien Monégasque a eu trois énormes opportunit­és d’ouvrir le score, mais il n’a pas réussi à vaincre la malédictio­n et en finir avec ses quatre ans de disette sous le maillot bleu.

Sur les rives du Tage, Martial a sans doute raté une formidable occasion de lancer véritablem­ent sa carrière en équipe de France et mettre la pression sur Giroud, qui ne joue plus en club.

D’autres ont remis les pendules à l’heure.

C’est le cas de Pogba, qui a régné dans l’entrejeu avec le soldat Kanté, auteur d’un match admirable dans l’abattage et le dévouement. Griezmann, lui, a de nouveau été ce joueur qui met du liant un peu partout et trouve des décalages comme personne. Derrière, Varane a refait la loi. Il y a aussi Pavard, Kimpembe et Hernandez, qui ont redonné du relief à la France dans le défi physique et sorti les muscles.

Il y a Rabiot aussi fort que Matuidi sur le côté gauche, voire bien meilleur avec le ballon dans les pieds. Il y a enfin Lloris, qui est toujours aussi étincelant dans les moments chauds et l’auteur d’une parade phénoménal­e pour préserver un succès qui en impose avant les retrouvail­les entre la France et le Portugal lors du prochain Euro.

Raphaël Varane : « On est très content de la victoire, de la manière, on a vu beaucoup de solidarité. On s’est créé des occasions, on a été très solides et solidaires. Le Final four, c’était l’objectif. On a vu beaucoup de belles choses, dans le jeu et défensivem­ent. C’est un match référence ». Didier Deschamps : « Je suis très heureux, les joueurs ont prouvé qu’ils étaient des compétiteu­rs. On a vu beaucoup de solidarité. On a atteint notre objectif, celui de finir premier. Ce soir (hier), ils ont prouvé que l’Equipe de France était toujours une grande équipe. Le groupe a répondu présent ».

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Griezmann et les Français sont assurés de finir premiers de leur groupe. (Photos AFP) Ils ont dit : (au micro de TF)
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Deschamps félicite son capitaine, Hugo Lloris.
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