LE SOS DE MARINELAND
Que vont devenir les orques et les dauphins ? La CFDT craint des suppressions d’emplois
La nouvelle est rude et Marineland peine à digérer. Annoncée fin septembre par la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili (nos éditions du 30 septembre) ,la « fin programmée des animaux “sauvages” dans les cirques itinérants et dans les delphinariums » frappe de plein fouet le parc animalier d’Antibes. Un mois et demi après, les contours restent toujours flous et le directeur attend une officialisation. Noir sur blanc. Une chose est déjà actée : l’interdiction de la reproduction et de l’introduction de nouveaux animaux dans les parcs. Pascal Picot met en avant le poids économique de Marineland dans le paysage azuréen tandis que la CFDT monte au créneau auprès du ministre de l’Économie (lire encadré).
L’impact économique de Marineland est estimé à , millions d’euros. Que représente ce chiffre ?
C’est le chiffre annoncé par la chambre de commerce et d’industrie Nice-Côte d’Azur avec un calcul effectué selon leur méthode. Il comprend par exemple les dépenses des visiteurs dans les restaurants de la région, ceux qui viennent au parc mais sont logés en ville…
Ils prennent aussi en compte les emplois induits comme les salariés de l’entreprise qui nous fournit les poissons pour les animaux. Une étude réalisée en démontre qu’en termes d’impact économique, on pèse autant que les ports de Nice ou Cannes.
À combien s’élève le chiffre d’affaires annuel ?
Je ne peux pas communiquer dessus.
Combien de salariés compte la structure ?
On compte cent soixante contrats à durée indéterminée (CDI) sur le parc et vingt pour l’hôtel. Nous avons quarante CDI en emploi sous-traité au parc et cinq cents contrats saisonniers à l’année. Les emplois sous-traités, ce sont des salariés embauchés en CDI par une entreprise qui les met en place à l’année au parc pour gérer les espaces verts. On fonctionne également en soustraitance pour la filtration des bassins.
Les annonces peuvent-elles entraîner des suppressions de postes dans l’immédiat ?
À l’instant « T » non, ça c’est sûr. Aujourd’hui on ne sait pas, il n’y a rien d’écrit. Il n’y a pas d’arrêté ni de loi. Tant que rien n’est écrit, nous ne sommes pas en mesure de nous positionner clairement. On attend une loi ou un arrêté, sinon ça veut dire que rien ne change.
Un déménagement du parc à l’étranger peut-il être envisagé ?
Pour l'instant, ce n’est pas du tout à l'ordre du jour.