Victoire de Joe Biden, Trump semble admettre puis se rétracte
Donald Trump n’a toujours pas reconnu sa défaite. Mais, par petites touches, ou lapsus successifs, il l’évoque de plus en plus. Hier matin, au milieu d’une longue série de tweets et de retweets colériques, il a, pour la première fois, mentionné explicitement la victoire de Joe Biden.
« Il a gagné »
« Il a gagné parce que l’Election était truquée », a-t-il écrit, huit jours après l’annonce des résultats de l’élection présidentielle.
Certes, le président américain a une nouvelle fois mis en avant l’hypothèse de fraudes massives, qu’aucun élément concret ne vient accréditer. Mais les deux premiers mots de son tweet (»He won ») ont retenu l’attention car c’est la première fois qu’il les utilisait.
« Je ne concède RIEN ! »
Un peu plus d’une heure plus tard, face à l’avalanche de réactions suscitées par son message, il a, comme il le fait souvent, donné un grand coup de barre dans l’autre sens.
« Il a seulement gagné aux yeux des MEDIAS FAKE NEWS », a-t-il lancé. « Je ne concède RIEN ! La route est encore longue. L’élection était TRUQUEE ! », a ajouté le tempétueux président, qui a échoué à se faire réélire, contrairement à ses trois prédécesseurs Barack Obama, George W. Bush et Bill Clinton.
Trump désavoué dans le monde
Donald Trump a, dès le jour de l’élection, alors que tous les résultats n’étaient pas encore connus, adopté une posture très belliqueuse, promettant une véritable guérilla judiciaire. Depuis l’annonce, le 8 novembre, de la victoire de Joe Biden, la plupart des dirigeants de la planète l’ont félicité, renforçant l’idée que personne – ni aux Etats-Unis, ni ailleurs – ne prenait véritablement au sérieux les actions en justice engagées par l’équipe Trump. En l’absence d’éléments probants accréditant l’idée de fraudes électorales massives, la plupart de ces recours ont d’ailleurs depuis été rejetés par les tribunaux.
Les résultats de tous les Etats ont désormais été annoncés par les grandes chaînes de télévision américaines. Joe Biden a remporté 306 grands électeurs, contre 232 au président sortant, soit le score inversé de la victoire du milliardaire républicain – qui avait alors parlé d’un « raz-de-marée » – face à Hillary Clinton en 2016.
Les accusations de fraude démenties
Plusieurs autorités électorales locales et nationales, dont l’agence de cybersécurité et de sécurité des infrastructures (CISA), ont frontalement contredit le président sur ses accusations de fraude.