Contre la Turquie, la France évoque de « possibles sanctions économiques »
Entre la France et la Turquie, les contentieux sont nombreux et la tension reste palpable. « Des sanctions dans certains secteurs économiques » sont « une possibilité » ,aprévenu le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, Clément Beaune, invité de l’émission « Le Grand Rendez-vous » d’Europe 1 et des Echos, hier. « Toutes les options sont sur la table », a assuré le membre du gouvernement. Y compris les sanctions individuelles. Certaines ont d’ailleurs déjà été prises envers des responsables turcs pour des forages gaziers contestés en Méditerranée, a-t-il rappelé. La suppression de l’union douanière entre l’Union européenne et la Turquie, évoquée par Europe 1 comme une mesure de représailles demandée par Paris à Bruxelles, n’est en revanche pas l’option «laplusefficace », a déclaré le secrétaire d’Etat. « La France n’est pas seule face à la Turquie », aassuré Clément Beaune, ajoutant : «Aujourd’hui, aucun pays européen n’a plus d’illusions sur ce que sont Recep Tayyip Erdogan et son régime. » « Pendant dix ou quinze ans, on a pensé que la Turquie était une sympathique démocratie-chrétienne à l’orientale avec une modernisation qui se ferait progressivement » ,adéclaré Clément Beaune. «Ça n’est pas cela. C’est un islamisme agressif culturellement, géopolitiquement, dans tous les domaines », a-t-il insisté, estimant par conséquent qu’ « il ne faut avoir aucune naïveté ».