Mir dans les étoiles
Le pilote espagnol de Suzuki a décroché son premier titre dans la catégorie reine, hier, à l’issue d’une course remportée par l’Italien Franco Morbidelli (Yamaha). Fabio Quartararo a, lui, chuté
Joan Mir (Suzuki) ne s’attendait certainement pas à être couronné champion du monde MotoGP 2020 hier à Valence, à la suite de son compatriote Marc Marquez. En début de saison, il visait plutôt une première victoire dans la catégorie reine.
« Je ne me vois pas champion tant que je ne serai pas arrivé à remporter un Grand Prix », déclarait-il juste après avoir pris la tête du championnat fin octobre.
Ce fut chose faite il y a une semaine au Grand Prix d’Europe, où il a en même temps pris une sérieuse option sur le titre, confirmée hier sur la même piste du circuit Ricardo Tormo, à Valence. Né à Majorque, comme le triple champion du monde Jorge Lorenzo, Mir, 23 ans, n’aura pas mis longtemps pour s’imposer au plus haut niveau en remportant le titre dès sa deuxième saison en MotoGP. Il a dû pour cela sortir de l’ombre de son coéquipier et compatriote Alex Rins et surtout de celle de Fabio Quartararo (YamahSRT), le Niçois que Marc Marquez lui-même avait identifié comme son successeur le plus probable. Mir et Quartararo se connaissent bien pour avoir couru dans la même écurie en Moto3, en 2016. Si l’Azuréen n’a jamais vraiment réussi dans cette catégorie, l’Espagnol y a été couronné champion du monde en 2017. Lorsqu’en 2019, les deux jeunes pilotes accèdent au MotoGP, c’est pourtant Quartararo qui devient la nouvelle star, collectionnant poles positions et podiums. Cette saison, c’est encore l’enfant de la baie des Anges qui s’est révélé son rival le plus dangereux en l’absence de Marc Marquez, écarté des circuits dès la première manche à la suite d’une fracture du bras droit.
Le plus régulier
A force de régularité et profitant de la vitesse de pointe de sa Suzuki - écurie à laquelle il offre son premier titre depuis 2000 - Mir a peu à peu creusé l’écart, prenant la tête du championnat au Grand Prix de Teruel pour ne plus la lâcher.
Hier, il a assuré en terminant septième d’une course remportée par Morbidelli (Yamaha-SRT), parti en pole position, et qui a résisté dans le dernier tour à la remontée de l’Australien Jack Miller (Ducati-Pramac). Mir dispose désormais d’une avance de 29 points, suffisante pour ne plus être rejoint lors de la dernière manche, dimanche prochain au Portugal. Fabio Quartararo, encore en course pour le titre avant ce Grand Prix, a perdu ses dernières chances en tombant dès le 9e tour, alors qu’il était largement distancé au guidon de sa Yam’. Il ne figure désormais plus qu’en 5e position du championnat.