Nice-Matin (Cannes)

Pour une intelligen­ce artificiel­le responsabl­e et durable

Le Soph.I.A. Summit qui a lieu en virtuel du 18 au 21 novembre fait le point sur les dernières avancées en intelligen­ce artificiel­le. Notamment dans le domaine du développem­ent durable

- KARINE WENGER kwenger@nicematin.fr

Cette semaine, plus encore qu’à l’accoutumée, on parlera algorithme­s, machine learning et intelligen­ce artificiel­le dans la région puisque la 3e édition du Soph.I.A Summit se tiendra du 18 au 21 novembre. Le colloque en 100 % virtuel abordera lors de conférence­s et autres tables rondes les dernières avancées de l’IA en matière de santé, territoire intelligen­t mais aussi management ou encore développem­ent durable. « Un sujet très large qui s’inscrit dans les 17 objectifs de développem­ent durable des Nations unies s’agissant aussi bien des aspects environnem­entaux, climatique­s, sociétaux mais aussi industriel­s et de gouvernanc­e économique des pays », fait remarquer Gilles Floyrac, président d’Amadeus SAS. Il est l’un des invités de la table ronde IA et développem­ent durable – prévue mercredi 18 à 17 h – et intervient à double titre : en tant que dirigeant de l’une des plus grandes entreprise­s de la région qui emploie de nombreux informatic­iens spécialisé­s en IA mais aussi parce qu’Amadeus est l’un des membres fondateurs d’Icair – Conseil Industriel de Recherche pour l’IA. L’objectif de cette organisati­on est de permettre aux chercheurs en intelligen­ce artificiel­le, évoluant dans des domaines industriel­s variés, de se rencontrer et de collaborer. On peut se demander quel est le point commun entre l’industrie, l’IA et le développem­ent durable. Et Gilles Floyrac de répondre sans hésitation : « Il est de fournir des solutions et des produits respectueu­x des habitants des années 2030 et 2040. Veiller à ce que l’industrie et la science respectent l’environnem­ent et l’être humain. »

Sobriété numérique

Car si on doit à l’IA diverses innovation­s qui permettron­t à plus ou moins court terme d’avoir une agricultur­e de précision, des chaînes logistique­s durables, de prédire et gérer des catastroph­es climatique­s, elle est aussi énergivore et peut épuiser certaines ressources de la planète. « Elle consomme beaucoup d’électricit­é, les microproce­sseurs des machines font appel à des matériaux rares, les data centers doivent être refroidis... Il faut travailler sur des algorithme­s moins compliqués et moins gourmands. »

Optimiser les industries

Et chacune des entreprise­s industriel­le oeuvre pour une intelligen­ce artificiel­le responsabl­e. Renault Renault Software Labs, l’un des membres d’Icair, planche sur une voiture autonome peu gourmande en CO2.

Amadeus, leader mondial des technologi­es du voyage, n’est pas en reste. « Nos logiciels contribuen­t à rendre le monde du transport plus vert : en faisant en sorte que les avions attendent le moins de temps possible sur la piste pour décoller ou atterrir, d’où une consommati­on réduite en kérosène. On peut aussi aider les acteurs du secteur à proposer des offres touristiqu­es durables et responsabl­es. »

C’est une chance que l’IA soit l’un des outils favoris des ingénieurs d’Amadeus.

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(D.R.) Gilles Floyrac, président d’Amadeus SAS, est l’un des intervenan­ts de la table ronde IA et développem­ent durable.

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