Nice-Matin (Cannes)

La CGT veut l’égalité des salaires

Selon le récent Ségur de la santé, pas de revalorisa­tion salariale pour le médico-social. À Grasse, les personnels évoluant en addictolog­ie sont concernés. La CGT s’est mobilisée pour eux hier

- MAXIME ROVELLO mrovello@nicematin.fr

Même travail ? Même salaire », a martelé la CGT Hospitalie­rs de Grasse sur le parvis de l’établissem­ent de soin, hier, en fin de matinée. Cela paraît évident, et pourtant, à l’issue du Ségur de la santé, le gouverneme­nt a opté pour une revalorisa­tion des salaires des personnels hospitalie­rs et des Ehpad publics, mais pas pour le milieu médico-social. Ce sont donc des dizaines de milliers d’agents hospitalie­rs en France qui sont exclus de l’augmentati­on de salaire de 183 euros net. Après des années de contrainte budgétaire et de gel du point d’indice, forcément, la pilule a du mal à passer.

Du côté du centre hospitalie­r de Grasse, une dizaine d’agents (regroupant infirmier/infirmière, psychologu­e, assistant (e) social (e), cadre etc.) du Centre de soins, d’accompagne­ment et de prévention en addictolog­ie (CSAPA) sont concernés.

« Une injustice, selon Candice Julou, secrétaire générale CGT des Hospitalie­rs de Grasse. Il y a une colère légitime autour du Ségur de la santé qui accroît ce sentiment de ne pas être écouté. »

« Ils méritent de la reconnaiss­ance »

Le syndicat a lancé une pétition (qui sera adressée au ministère de la Santé) pour le versement du complément de traitement indiciaire aux agents des services médico-sociaux.

Des agents « qui ont dû s’adapter et contribuer aux organisati­ons mises en places durant la première crise sanitaire. Des infirmiers ont effectué des remplaceme­nts dans d’autres services et n’ont pas bénéficié de cette hausse de salaire. Les agents du CSAPA méritent de la reconnaiss­ance pour leur engagement au quotidien. »

Sur place, les agents de ce service font grise mine. Ils rejoignent l’argumentai­re du syndicat concernant le « manque de respect » envers un « service également impacté par la crise sanitaire », au nom de « quelques économies de chandelle. »

Pire, ils craignent que ces revers et le manque d’attractivi­té conduisent à une désertific­ation du secteur médico-social qui peine déjà à recruter.

« Nous avons eu une adhésion de notre direction sur la thématique des salaires, pourquoi nous ne l’avons pas de l’État ? Nous avons les mêmes diplômes et nous faisons le même travail que nos collègues, questionne un infirmier du CSAPA qui, malgré sa mobilisati­on récente au service de réanimatio­n, ne bénéficier­a pas de la revalorisa­tion salariale prévue par le Ségur de la Santé.

Une nouvelle mobilisati­on, à plus grande échelle, en faveur du médico-sociale serait prévue pour le 3 décembre prochain.

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(Photos Dylan Meiffret) Dans la matinée, la CGT a fait signer une pétition pour inclure les personnels médico-sociaux dans la revalorisa­tion salariale du Ségur de la santé.
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