La CGT veut l’égalité des salaires
Selon le récent Ségur de la santé, pas de revalorisation salariale pour le médico-social. À Grasse, les personnels évoluant en addictologie sont concernés. La CGT s’est mobilisée pour eux hier
Même travail ? Même salaire », a martelé la CGT Hospitaliers de Grasse sur le parvis de l’établissement de soin, hier, en fin de matinée. Cela paraît évident, et pourtant, à l’issue du Ségur de la santé, le gouvernement a opté pour une revalorisation des salaires des personnels hospitaliers et des Ehpad publics, mais pas pour le milieu médico-social. Ce sont donc des dizaines de milliers d’agents hospitaliers en France qui sont exclus de l’augmentation de salaire de 183 euros net. Après des années de contrainte budgétaire et de gel du point d’indice, forcément, la pilule a du mal à passer.
Du côté du centre hospitalier de Grasse, une dizaine d’agents (regroupant infirmier/infirmière, psychologue, assistant (e) social (e), cadre etc.) du Centre de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA) sont concernés.
« Une injustice, selon Candice Julou, secrétaire générale CGT des Hospitaliers de Grasse. Il y a une colère légitime autour du Ségur de la santé qui accroît ce sentiment de ne pas être écouté. »
« Ils méritent de la reconnaissance »
Le syndicat a lancé une pétition (qui sera adressée au ministère de la Santé) pour le versement du complément de traitement indiciaire aux agents des services médico-sociaux.
Des agents « qui ont dû s’adapter et contribuer aux organisations mises en places durant la première crise sanitaire. Des infirmiers ont effectué des remplacements dans d’autres services et n’ont pas bénéficié de cette hausse de salaire. Les agents du CSAPA méritent de la reconnaissance pour leur engagement au quotidien. »
Sur place, les agents de ce service font grise mine. Ils rejoignent l’argumentaire du syndicat concernant le « manque de respect » envers un « service également impacté par la crise sanitaire », au nom de « quelques économies de chandelle. »
Pire, ils craignent que ces revers et le manque d’attractivité conduisent à une désertification du secteur médico-social qui peine déjà à recruter.
« Nous avons eu une adhésion de notre direction sur la thématique des salaires, pourquoi nous ne l’avons pas de l’État ? Nous avons les mêmes diplômes et nous faisons le même travail que nos collègues, questionne un infirmier du CSAPA qui, malgré sa mobilisation récente au service de réanimation, ne bénéficiera pas de la revalorisation salariale prévue par le Ségur de la Santé.
Une nouvelle mobilisation, à plus grande échelle, en faveur du médico-sociale serait prévue pour le 3 décembre prochain.